Un gars téléphone à son épouse à 18 h :
- Chérie, j'ai parlé de mon augmentation à mon patron. Il m'a répondu qu'il n'était pas contre, et qu'il pensait même  me confier un poste plus important. Il souhaitait qu'on en reparle plus longuement, alors je l'ai invité avec sa femme  à dîner ce soir.
- Mais tu es un gros malade, toi! Tu sais bien que c'est la fin du mois, que le frigo est vide comme notre compte en  banque! Que veux-tu que je fasse ?
- Calme-toi, ma chérie. Regarde dans le bar ce qu'il reste comme apéros.
- Il reste un fond de pastis, un fond de whisky et un fond de porto!
- Super! Je demanderai à mon patron s'il préfère le pastis ou le whisky  et je le lui servirai. Vous les femmes, vous  boirez le porto. Pour l'apéro, c'est résolu. Maintenant, regarde dans le placard ce qu'il reste comme conserves.
- Ce n'est pas la peine, je sais qu'il ne reste que deux boîtes de flageolets, en tout et pour tout.
- Magnifique. Voilà ce que l'on va faire. Quand on aura pris l'apéro, je te dirai :
"Chérie, si tu allais nous chercher ce  merveilleux gigot d'agneau que j'ai vu mijoter dans le four ?"
Et tu iras dans la cuisine, tu attendras cinq minutes,  et tu jetteras une vieille assiette par terre pour faire du bruit. Je te demanderai ce qu'il se passe et tu diras :
"Je suis stupide, j'ai laissé tomber le gigot d'agneau, je suis navrée!"
Je te répondrai :
"Ce n'est pas grave, mon amour.
Par bonheur, il nous reste les flageolets!"
Le soir venu, après avoir pris l'apéritif avec ses invités, le gars dit à sa femme :
- Chérie, si tu allais nous chercher ce merveilleux gigot d'agneau que j'ai vu mijoter dans le four ?
L'épouse se rend dans la cuisine, attend cinq minutes, et casse violemment une assiette au sol. Le mari s'écrie :
- Chérie, que tu es maladroite! Je parie que tu as laissé tomber le gigot d'agneau!
Et la femme répond d'une voix tremblante :
- Non, c'est les flageolets!