23 juin 1940. Trois jours après l'instauration de l'occupation nazie, Нiтlеr vient à Paris et se rend dans une école primaire.
Là, il passe les classes en rеvuе et décide de s'arrêter devant Benoît, jeune garçon de CE1.
"Tu me plais bien, petit, dit Нiтlеr. Ce soir, tu dîneras avec moi !"
Le garçonnet devint immobile, comme glacé par l'annonce de sa mort. Lui qui vient de fêter ses 7 ans, le voilà aux portes de l'indicible.
Le soir venu, c'est l'heure du repas.
"Vient petit, approche toi et vient t'asseoir... à côté de moi." dit le führer cyniquement.
L'enfant s'exécute, tel un robot obéissant à une commande.
"Goûte cela, dit Нiтlеr. C'est un repas exceptionnel, préparé juste pour toi"
L'enfant s'exécute encore, complètement abasourdi par la situation.
"Alors, petit, tu es content d'être ici, dis moi ?" L'enfant hoche doucement la tête.
" Et ce repas te plaît, hein ? Excellente viande, n'est-ce pas ?"
Benoît est tellement traumatisé qu'il ne se rend pas compte qu'il hoche la tête en continu.
Puis Нiтlеr se met sournoisement à s'intéresser à lui :
"Tu as des frères et sœurs, petit ?"
Benoît acquiesce.
"Ah ! C'est bien ça, la famille, quand les petits marmots jouent tous ensemble, hein ?
Tu les aimes tes frères et sœurs, petit, hein ? Et tes parents, petit, tu les aimes aussi, dis moi ?"
Le garçonnet est au bord du gouffre. Il ne comprend rien à tout ça et commence à devenir fou. Il sent que tout son être va imploser. Malgré cela, il parvient à répondre à Нiтlеr.
- Oui, je les aime, monsieur.
" Ah ! Mais c'est formidable ça, petit ! Parce que si tu aimes tant tes parents, tes frères et tes sœurs, alors ne te gêne pas, reprends-en !"