La crise pour les nuls:
Comment en est on arrivé là?
Tom est propriétaire d'un bistrot. Il réalise soudain que tous ses clients sont des alcolos qui n'ont pas le temps de bosser et ne peuvent donc plus fréquenter son bistrot.
Il imagine alors un plan marketing génial:
"Picole aujourd'hui, paie demain".
Il tient rigoureusement à jour son carnet de "poufs", ce qui équivaut donc à consentir un prêt à ses clients. Son chiffre d'affaires et ses bénéfices explosent. Son bistrot devient vite, sur papier, le plus rentable de la capitale.
Ses clients s'endettant chaque jour davantage acceptent sans réchigner des augmentations régulières du prix du godet gonflant ainsi (toujours sur papier) les marges du bistrot.
Le jeune et dynamique représentant de la banque de Tom, se rendant compte que ce tas de poufs sont en fait des contrats à terme (Futures) et donc un actif : il propose des crédits à Tom avec les poufs en garantie. Sa trouvaille géniale vaut au banquier visionnaire un plantureux bonus.
Au siège de la banque, un trader imagine alors un moyen pour se faire de belles commissions : ils convertit les poufs en PICOLOBLIGATIONS. Les Picolobligations sont alors "titrisées" (converties en paquets de titres négociables) afin d'être vendues sur le marché à terme.
Confiants à l'égard de leur banquier et avides de hauts rendements, les clients ne captent pas que ces titres qui leur sont fourgués comme "obligations AA", ne sont en fait que les poufs d'alcolos feignasses.
Les Picolobligations deviennent la star des marchés, on se les arrache et leur valeur crève tous les plafonds.
Un beau matin, un "risk manager" oublié dans les caves de la banque se réveille et signale qu'il est temps de demander à Tom que ses clients règlent leur роuf.
Tom essaie, mais ses clients ne bossant pas... donc il ne récupère rien !
La banque exige alors le remboursement du crédit et le bist… >> Cliquez pour lire la suite