Le couvent des sœurs de la Sаinте-Pénétration est quasiment autonome. Des puits pour l'eau, des panneaux photovoltaïques pour l'électricité. Un verger, un potager et une basse-cour avec des poules et des lapines en liberté. Cependant, afin de ne pas troubler la sérénité des jeunes nonnes, il n'y a pas de coq ni de lapin. Chaque année, la Mère Supérieure achète des œufs fécondés et des lapines déjà pleines dans différents élevages! Le seul problème, c'est que les lapines en liberté se dispersent très souvent, et qu'il est difficile de les rassembler.
Une sœur ayant vécu à la campagne dans sa jeunesse, suggère à la Supérieure d'acheter des colliers à grelots, afin de repérer aisément les lapines fugueuses. La Mère appelle une sœur quadragénaire, lui demande de prendre le vélo et d'aller à la quincaillerie du village, à 10 km, afin d'acheter les fameux grelots.
Une heure et demie plus таrd, la religieuse revient, en transpiration et dans tous ses états.
- Que s'est-il passé, ma fille, vous êtes en émoi extrême ?
- Oh, Ma Mère, si vous saviez. Le quincailler s'est montré d'une grossièreté que je n'ose pas vous répéter!
- Mais, il faut que je sache, ma fille! C'est indispensable!
- Eh bien, il m'a demandé si ... J'avais... Des... Poils... Au cul!
Horrifiée, la Supérieure prend le vélo et se rend à la quincaillerie. Très en colère, elle demande :
- Monsieur! Est-il vrai que vous avez osé demander à sœur Gertrude si elle avait... Euh... des poils... Euh... entre les fesses ?
- Ben oui, ma Mère, mais c'est elle qui a commencé!
- Comment cela ?
- Ben, en arrivant, elle m'a demandé si j'avais des grelots à la pine!!!