Un prêtre catholique était parti convertir des tribus africaines.
Comme il venait de débarquer, il n'était pas encore très bon question dialecte local. Du coup, il s'était payé les services d'un traducteur.
Un beau jour, il obtient l'accord du chef de la tribu pour faire son speech devant la tribu au complet. Alors il se place sur la place, il monte sur une grosse pierre pour être bien vu de tous, et il demande à son traducteur de venir se placer à côté de lui.
Le missionnaire commence:
- Si vous le voulez, je vous montrerai comment creuser un trou dans la terre de telle manière que vous pourrez trouver de l'eau pure au fond de ce trou!
La tribu répond:
- Нun-ga-wa!
Le missionnaire continue:
- Je vous montrerai comment capturer des animaux sans pour autant avoir à quitter votre village!
- Нun-ga-wa!
À ce stade, le missionnaire est super heureux de remporter l'adhésion de tous les autochtones à ses idées.
Il poursuit:
- Et ensuite je vous montrerai comment faire la paix avec les autres tribus qui ne cherchent qu'à prendre votre terre et vos femmes.
- НUN-GA-WA!
Cette fois-ci, les villageois ont tellement crié que tous les oiseaux se sont enfuis des arbres alentour.
C'est sur cet encouragement que le prêtre finit son discours. Ensuite, une grande fête est donnée pendant laquelle il y a moultes danses traditionnelles et musique.
Plus таrd dans l'après-midi, l'interprète vient voir le missionnaire pour lui faire un rapport:
- Notre chef a beaucoup apprécié votre discours. Il aimerait vous emmener dans la savane pour voir de plus près tous les animaux qui vivent sur les terres du village.
Le curé est enthousiaste et heureux d'avoir réussi à impressionner favorablement le chef de la tribu. Il dit au traducteur:
- Dites au chef que je serai très honoré qu'il me fasse une visite guidée.
Alors le chef, le traducteur, le missionnaire et quelques guerriers s'en vont faire le tour des terres de la tribu.
Ils passent donc dans un pâturage dans lequel paissent une centaine d'animaux domestiques: vaches, chèvres et moutons. D'ailleurs, le curé est impressionné de voir tant d'animaux pour une petite tribu.
Au moment où ils s'apprêtent à repartir, le chef de la tribu dit quelque chose à l'oreille du traducteur.
Le curé demande alors au traducteur:
- Qu'a dit le chef?
- Il a dit de faire attention où vous mettez les pieds, parce que vous avez marché dans le Нun-ga-wa.
Fable africaine
Un habitant d’un petit village africain traverse la forêt avec son chien. Le chien se lance soudain à la poursuite d’un papillon et se perd dans la jungle. À un moment, il voit un léopard qui s’approche rapidement dans l’intention évidente de le dévorer.
Le chien commence à paniquer puis il remarque quelques fragments d’os à ses pattes. Aussitôt, il s’assied dos au léopard, commence à sucer un petit os et attend l’arrivée du félin. Lorsque le léopard est à portée de voix, il s’exclame :
- Hmmm, ce léopard était vraiment délicieux. J’espère qu’il y en a d’autres autour !
En entendant cela, le léopard, qui ne connaît pas les chiens, est terrifié et stoppe son attaque. Il part plutôt se cacher dans les bois.
Sauf qu’un singe a tout vu. Pour gagner la confiance du léopard et ainsi trouver un puissant protecteur, le singe s’en va lui expliquer la situation.
Le léopard s’exclame alors :
- Ce chien ne va pas s’en tirer comme ça ! Me ridiculiser sur mon domaine ! Monte sur mon dos, conduis-moi à ce chien, et je te revaudrai ce service.
Aussitôt, le singe et le léopard filent droit vers le chien. Apercevant les deux lascars qui approchent, le chien comprend qu’il s’est passé quelque chose.
Il reprend sa pose, dos à son attaquant, faisant comme s’il ne les avait pas vus arriver. Puis il s’exclame :
- Où est ce fichu singe ? Je savais que je ne pouvais pas lui faire confiance ! Ça fait une demi-heure que je l’ai envoyé chercher un autre léopard et il n’est toujours pas revenu !
Lors d’une promenade en pirogue sur un fleuve africain, un jeune touriste fait un faux mouvement et son appareil photo tombe à l’eau. Par réflexe, il plonge le bras pour tenter de le récupérer, mais un crocodile passe par là et lui le coupe d’un seul coup de dents.
Une semaine plus таrd, alors qu’il se remet à l’hôpital des suites de l’amputation, le jeune touriste appelle son père au téléphone pour lui raconter le terrible accident.
- … Et c’est quand j’ai voulu récupérer mon appareil que je me suis fait arracher le bras par un crocodile, conclut-il.
- Mon Dieu, c’est terrible ! dit le père. Mais lequel ?
- Oh, je ne sais pas, répond le jeune touriste. Tu sais, papa, ils se ressemblent tous, ces crocodiles…
Un missionnaire arrive dans un village perdu au fin fond de la brousse africaine. Il est reçu aimablement par le chef de la tribu, qui rassemble pour lui toute la population devant la case commune.
- Mes frères, je suis venu vous parler du dieu des Blancs ! lance le missionnaire.
- Bouloukoula ! Bouloukoula ! répondent les Africains.
- Je vais vous apprendre à lire et à compter ! continue le missionnaire.
- Bouloukoula ! Bouloukoula !
- Et nous construirons un dispensaire pour soigner vos malades !
- Bouloukoula ! Bouloukoula !
Le missionnaire, un peu étonné par cet accueil enthousiaste, se tourne vers le chef de la tribu.
- Ça ne s’est pas mal passé, non ?
- Ça aurait pu être pire, dit le chef avec une moue fataliste. Venez, je vais vous faire visiter notre village.
Et il l’entraîne, lui montre toutes les cases, la rivière, l’étable…
- Prenez garde, mon père, dit-il en entrant dans l’enclos où sont parqués les buffles. Vous avez failli marcher dans la bouloukoula !