Un missionnaire arrive dans un village perdu au fin fond de la brousse africaine. Il est reçu aimablement par le chef de la tribu, qui rassemble pour lui toute la population devant la case commune.
- Mes frères, je suis venu vous parler du dieu des Blancs ! lance le missionnaire.
- Bouloukoula ! Bouloukoula ! répondent les Africains.
- Je vais vous apprendre à lire et à compter ! continue le missionnaire.
- Bouloukoula ! Bouloukoula !
- Et nous construirons un dispensaire pour soigner vos malades !
- Bouloukoula ! Bouloukoula !
Le missionnaire, un peu étonné par cet accueil enthousiaste, se tourne vers le chef de la tribu.
- Ça ne s’est pas mal passé, non ?
- Ça aurait pu être pire, dit le chef avec une moue fataliste. Venez, je vais vous faire visiter notre village.
Et il l’entraîne, lui montre toutes les cases, la rivière, l’étable…
- Prenez garde, mon père, dit-il en entrant dans l’enclos où sont parqués les buffles. Vous avez failli marcher dans la bouloukoula !
Sur un petit aérodrome privé du centre de la France, un casse-cou offre des baptêmes de l’air en biplan pour la somme de 50 euros. Un brave paysan, tenté par l’expérience, décide de monter à bord, mais insiste pour emmener sa femme avec lui, sans augmentation de prix.
- Bon, ça va ! dit finalement le casse-cou, lassé par les arguments du paysan. Montez tous les deux… Mais je vous préviens : si j’entends le moindre mot, la moindre plainte pendant le vol, vous me devrez le double tarif !
Les paysans, sûrs d’eux, acceptent, et l’avion décolle. Aussitôt, le pilote met son biplan en vrille, fait un looping, une chandelle, un effrayant rase-mottes à l’envers… Pas un mot, pas une plainte. Après dix minutes d’un vol à faire dresser les cheveux sur la tête, il atterrit et s’avoue battu.
- Monsieur, dit-il au paysan en descendant d’avion, je vous félicite. Jamais encore je n’ai vu quelqu’un d’aussi courageux que vous.
- Merci bien, répond le paysan. Mais je dois dire qu’à un moment vous avez failli m’avoir. J’ai vraiment dû faire un effort pour m’empêcher de crier…
- Ah bon ? À quel moment ?
- Quand ma femme est tombée…
Voilà près d’un mois que les poilus d’un régiment d’infanterie français n’ont plus quitté leur tranchée, à Verdun : un mois de pluie, de boue, sous le feu ennemi, sans pouvoir se laver ni se raser, ni changer de vêtements…
Un beau matin, un capitaine fait irruption dans l’abri de l’une des sections de ce régiment.
- J’ai deux nouvelles à vous annoncer, dit-il. Une воnnе et une mauvaise. Commençons par la воnnе : aujourd’hui, vous aller changer de sous-vêtements !
Une véritable ovation salue cette nouvelle.
- Et maintenant, la mauvaise, poursuit le capitaine. Lieutenant Martin, vous allez changer avec le sergent Ducros. Deuxième classe Philibert, avec le caporal Dubreuil. Deuxième classe Bombard avec…
Un régiment de la Légion, pendant la guerre d’Algérie, est muté d’Oran à Constantine. Le lendemain de son installation dans ses nouveaux quartiers, le régiment se rassemble sur la place d’armes, sous les ordres de l’adjudant de semaine.
- À Constantine, fixe ! ordonne-t-il lorsqu’apparaît le colonel. Celui-ci ne dit rien, trouvant la plaisanterie plutôt amusante.
Mais le lendemain, l’adjudant recommence, et le colonel le convoque dans son bureau.
- Pourquoi dites-vous :
- « À Constantine, fixe », adjudant ?
- Ben, parce qu’on est à Constantine, mon colonel.
- Je ne comprends pas…
- Ben oui, mon colonel. À Oran, je disais :
- « À Oran, fixe ! », et ici…
Un homme écrit pour réserver une chambre d’hôtel dans une station balnéaire très chic :
- Veuillez me retenir une chambre, au bord de la piscine, avec salle de bains, petit salon, bar, etc., etc.
Quand, plusieurs jours plus таrd, il descend dans cet hôtel, il trouve dans sa chambre deux ravissantes jeunes filles qui l’aident à installer ses affaires et qui ne semblent pas vouloir se retirer. Au bout d’un moment, il leur demande :
- Mais enfin, qui êtes-vous ?
- Nous sommes les deux etc.
Charlie-le-massacreur, un énorme catcheur avec des bras gros comme ça, entre dans un bar et commande un double whisky. Il le vide d’un trait et en commande immédiatement un autre.
- Oh, et puis allez, j’offre une tournée générale ! lance-t-il à la cantonade.
Le patron sert tout le monde, puis présente l’addition au terrible Charlie.
- Laisse tomber, petit, fait le catcheur. Moi, je ne paie jamais.
- C’est ce qu’on va voir ! hurle le patron, furibond.
Il se précipite au-dehors, avise un agent de police et lui explique son cas.
- Un mauvais payeur, hein ? fait le flic. Ne vous en faites pas, je vais vous régler ça rapidement.
Mais quand il entre dans le café et qu’il voit le monstrueux Charlie-le-massacreur, le malheureux policier se sent défaillir.
- C’est lui qui refuse de payer ? demande-t-il.
- Oui, c’est lui, répond le patron. Alors, qu’est-ce que vous attendez ! Vous m’aviez dit que vous me régleriez ça rapidement !
Alors le flic, superbe :
- Monsieur, la police nationale n’a qu’une parole. Je vous dois combien ?