On demandait un jour à Einstein d’expliquer sa théorie de la relativité en des termes tels qu’un individu de base puisse le comprendre :
- « Eh bien, répondit-il, je me trouvais un jour à la campagne, à me promener avec un de mes amis qui était aveugle. La journée était chaude, et je lui dis que j’aimerais bien me rafraîchir en buvant un grand verre de lait froid.
- Du lait ? me répondit mon ami ; boire et froid, je comprends, mais qu’est-ce que le lait ?
- Un liquide blanc, lui répliquai-je.
- Liquide, je comprends, mais qu’est-ce que blanc ?
- C’est la couleur des plumes du cygne.
- Plume, je comprends, mais qu’est-ce qu’un cygne ?
- Un oiseau avec un cou coudé.
- Cou, je comprends, mais qu’est-ce que coudé ?
Avec délicatesse, je lui pris le bras, et je le lui tendis :
- Comme ça, c’est droit, lui dis-je ; après je le lui fis plier à la jointure : ça, c’est coudé.
- Oh, s’exclama l’aveugle, maintenant je comprends ce que vous entendez par « lait ». »