Toto, tout content, dit à son professeur :
- Ma maman, elle va accoucher parce que mon papa, il a…
- Non, attends. Il faut dire ces choses, euh… avec élégance. Ton papa, il a, euh… acheté une p’tite sœur, répond son professeur.
- Alors là, ça m’étonnerait ! Parce que mon père, ce qu’il peut faire lui-même, il ne l’achète pas !
Une maîtresse d’école demande de faire une phrase dans laquelle il y a l’expression « je présume ».
Une petite fille dit :
- Hier, Maman lavait la vaisselle à la main, je présume que le lave-vaisselle était en panne.
- Très bien, dit la maîtresse.
Un petit garçon dit :
- Ce matin, papa est sorti du garage avec la Volkswagen, je présume que la BMW ne voulait pas démarrer.
- Bravo!
Toto lève la main du fond de la classe.
- Hier, j’ai vu grand-père sortir de la maison et se diriger vers le bois avec le journal sous le bras, je présume que…
- Je t’arrête, dit la maîtresse, parce que là, tu ne savais pas du tout ce que ton grand-père allait faire, et tu ne peux rien présumer.
- Maîtresse, laissez-moi terminer ma phrase, dit Toto.
- Très bien, vas-y, dit-elle.
- Donc, comme je viens de vous le dire, j’ai vu mon grand-père sortir de la maison et se diriger vers le bois avec le journal sous son bras. Je présume qu’il allait chier, car il ne sait pas lire !
Une maîtresse d’école interroge collectivement sa classe.
- Citez-moi des noms de choses ou d’animaux à poil !
- Le chien, m’dame, répond l’un.
- Le mouton, répond un autre.
- Le manteau de fourrure de maman, dit un troisième.
- Les boules de billard ! fait un quatrième.
- Qui est-ce qui a dit ça ? demande la maîtresse.
- Moi, m’dame ! fait Toto qui, depuis plusieurs années, s’est installé au fond, près du radiateur.
- J’aurais dû m’en douter… Voyons, petit nigaud. Une boule de billard, ça n’a pas de poil !
- Si, m’dame, je vous jure ! Vous voulez voir ?
Avant même que la maîtresse n’ait pu répondre, Toto se lève et crie :
- Billard ! Montre tes boules à la maîtresse !
- Votre patient se plaint du ventre et vous avez diagnostiqué une amibiase dysentérique à double circonvolution pancréatique et trimus du maxilaire inférieur, dit un professeur de médecine à l’un de ses élèves. Que prescrivez-vous ?
- Euh… Trois comprimés de glucksophétamol matin, midi et soir, et deux cachets de bipermanganate de strofusium toutes les heures…
- Bien, fait simplement le professeur.
L’élève se rassied, réfléchit à sa réponse et, brusquement, se lève et revient voir le professeur.
- Excusez-moi, monsieur, je me suis trompé. Ce n’est pas trois comprimés de glucksophétamol par repas qu’il fallait prescrire, mais un comprimé tous les trois jours !
- Trop таrd, mon jeune ami.
- Comment ça, trop таrd ?
Le professeur consulte sa montre et laisse tomber sèchement :
- Votre patient est mort depuis trente secondes.
Un petit garçon de cinq ans rentre de l’école.
- Tu vas vite manger ton goûter, tu vas te faire beau, je t’emmène voir un nouveau-né, lui dit fébrilement sa mère.
On ne peut pas dire que l’enfant soit enthousiaste.
Plus таrd, tout le monde s’extasie autour du nouveau-né. Le petit garçon, lui, ne dit pas un mot. La maman, gênée, essaie de lui faire dire quelque chose.
- Eh bien ? Il est joli le bébé ?
Tout le monde se tait, attendant de savoir ce que le petit garçon va dire.
- Tu trouves ? répond celui-ci. On dirait un singe.
La jeune mère éclate en sanglots tandis que celle du petit garçon reste médusée. L’enfant, sentant qu’il avait commis une bourde, essaie de se rattraper :
- Oh ! Mais la tête seulement !
Un matin, les élèves d’une classe de terminale ont la surprise de se retrouver seuls. Pour une fois, c’est le prof qui est malade.
- Aucun surveillant n’est libre pour diriger votre étude, dit le directeur de l’établissement. Mais vous êtes assez grands pour vous garder vous-mêmes. Restez tranquilles et ne dérangez pas les autres classes, c’est tout ce que je vous demande !
Dix minutes plus таrd, bien évidemment, il règne dans la salle un chahut indescriptible. Fou de rage, le directeur ouvre la porte à la volée, fonce dans la classe et saisit par le bras trois chahuteurs au hasard.
- Toi ! dit-il au premier. Que faisais-tu debout ?
- J’écrivais des poèmes au tableau, répond l’adolescent.
Le directeur y jette un coup d’œil, et ce qu’il y lit parvient à le faire rougir.
- Tu n’as pas honte d’écrire des cochonneries pareilles ? Renvoyé trois jours ! Au suivant : toi, que faisais-tu debout ?
- J’étais allé fumer une cigarette, répond le deuxième potache.
- Fais voir ?
Avec horreur, le directeur découvre qu’en fait de cigarette, c’est un joint de marijuana que l’élève dissimule au creux de sa main.
- Quel scandale ! Renvoyé dix jours ! Et toi, le dernier, que faisais-tu debout ?
- Je jetais du papier par la fenêtre, m’sieu.
- C’est tout ? Bah, ce n’est pas bien grave… Une heure de colle pour toi, ça suffira…
À cet instant, la porte s’ouvre et un élève hirsute, couvert d’ecchymoses, saignant du nez et boitant bas entre dans la classe.
- Qu’est-ce que c’est que cette tenue ! s’exclame le directeur. Comment t’appelles-tu, toi ?
- Dupapier, m’sieu.