A la petite école, en banlieue, c’est le jour de la leçon de vocabulaire.
La maîtresse dit aux enfants :
- Aujourd’hui les enfants, nous allons étudier le mot « hameçon ». Ahmed, veux-tu nous raconter une histoire en utilisant ce mot, s’il te plaît ?
- Oui Madame. Hier, ji suis alli dans li souk avec mon père. Il y avi beaucoup de monde et beaucoup di marchandises. Et mon père, il m’a offir di babouches.
- Mais Ahmed, tu n’as pas utilisé le mot « hameçon ».
- Attends ci pas fini ! Les babouches, hameçon trop p’tites !
Consternation de la maîtresse…
Le lendemain, leçon de grammaire.
- Aujourd’hui, nous allons étudier l’épithète. Ali, construis-moi une phrase contenant une épithète.
- Oui Madame. Aujourd’hui, il y a du soleil.
- Il n’y a pas d’épithète dans cette phrase, Ali.
- Pas di problème : aujourd’hui, il y a du soleil, épithète que demain il y en aura encore.
Reconsternation…
La maîtresse reprend la parole :
- Bon, les enfants, à nouveau un peu de vocabulaire. faites-moi une phrase avec le mot « volupté » . Vas-y Ali, essaie de racheter tes bêtises…
- Hier, on est allé à la plage avec papa et on a mangé, on a même beaucoup mangé.
- Mais il n’y a pas « volupté » dans ta phrase ?
- Attend, attend, après, papa il a volupté et il a chié dans son froc.
C’est une directrice d’une école laïque dans un petit village du Cantal. Et elle était drôlement furieuse parce que tous les jours, le père Eugène, pour gagner du temps, faisait traverser la cour de l’école à ses vaches. Et la cour de récréation était dans un drôle état, après leur passage…
- Je leur ai écrit plusieurs fois, à la Mairie ! Ils ne m’ont jamais répondu ! Bon, demain, s’il revient, l’Eugène va m’entendre !
Et le lendemain, comme d’habitude, le père Eugène arrive avec ses vaches.
- Allez, les petites !
- Dites donc, père Eugène, vous allez me faire le plaisir de prendre vos vaches et de faire le tour ! Maintenant c’est terminé, de traverser la cour ! Enfin, quand même, ici c’est une école !
- Eh, mais ch’peux point faire le tour, moué !
- Ah oui ? Et pourquoi ça ?
- Ch’ peux point faire le tour parce que ça me fait faire un сré bon dieu d’détour… L’école, c’est le chemin le plus court. Vous vous rendez compte, à pied, sans chien, avec un troupeau de vaches ? Mais si ch’ fais le tour, j’ me rallonge d’au moins cinq cents mètres, ma воnnе dame ! Moi, ch’ peux point !
- C’est bien beau, tout ça, mais regardez-moi dans quel état vous me mettez cette cour ! C’est pas Dieu possible ! Je ne sais pas, moi ! Je veux bien que vous passiez par là, mais alors revenez nettoyer !
- Eh, c’est qu’ moué j’ n’ai point l’temps, vous comprenez…
- Ah il faut trouver un moyen, ça ne peut pas continuer comme ça ! Vos vaches, elles ne peuvent pas se retenir ?
- Ah ben vous en avez d’ bonnes, les gens d’Ia ville… Vous savez, les vaches, pouvez toujours leur expliquer : elles font ce qu’elles veulent !
- Et si vous leur mettiez un sac sous la queue ?
- Un sac sous la queue ?
- Oui, vous voyez, un genre de petite bourse : ça ferait moins de saletés !
- Ben moué, ça fait tantôt soixante-dix ans que j’en ai deux sous la queue, et c’ n’est point pour ça que j’arrive à faire dedans !
Rebecca, onze ans, rentre de l’école :
- Maman, Maman, la maîtresse, elle veut que, demain, nous venions en costume traditionnel !
- Oh, chéri, t’entends ça ! La petite, elle a pas douze ans, qu’elle a déjà besoin d’un manteau de fourrure !
C’est le mois de Juin. Il fait très chaud et trois petits garçons rentrent de l’école. Sur leur trajet, ils longent une propriété avec une piscine dans laquelle ils aperçoivent une jeune dame complètement nue qui se baigne.
Naturellement, les trois petits garçons s’arrêtent pour mater (d’ailleurs, ils seraient plus vieux, ils feraient pareil).
Très rapidement, et sans prévenir, un des trois petits garçons se met à courir et rentre chez lui. Alors les deux autres rentrent eux aussi.
Le jour suivant, il fait toujours aussi beau, et ils retrouvent la jeune dame en train de se baigner toujours aussi nue. Mais c’est pareil que la première fois, le petit garçon se met très rapidement à courir pour rentrer chez lui.
Le troisième jour, la jeune dame est encore là. Cette fois-ci, les deux copains ont décidé de faire quelque chose: Avant que leur pote ne se mette à courir, ils l’attrapent par le bras et lui demandent :
- « Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’aimes pas regarder les nanas à poil ? »
Et le petit garçon répond :
- « Si bien sûr, mais ma maman m’a dit que si je regardais une femme toute nue trop longtemps, je risquais de me transformer en statue de pierre… Et je me sens déjà devenir tout dur ! »
Un gamin arrive de l’école, jette son cartable et se précipite vers sa mère.
- Maman, Maman ! Les autres à l’école, ils font rien qu’à dire des mots que je comprends pas !
- Quels mots, mon ange ?
- Ils disent « сhатте » et « chienne ».
- Ben quoi ? une сhатте c’est une petite minette comme notre Minouche et une chienne c’est une fille chien comme notre Diane… Tu savais ça !
Pas satisfait, le gamin va voir son père au magasin et lui repose la même question.
Le père sort un exemplaire de Play-Boy :
- Je t’ai déjà dit, fiston, que ce genre de question se règle entre hommes. Faut pas demander à ta mère, mais à moi.
Sur ce, il déplie la page centrale et entoure la zone pubienne au marqueur :
- Tu vois, fiston, tout ce qui est à l’intérieur de ce cercle, eh bien on peut appeler ça une сhатте.
- Et la chienne ?
- Eh bien la chienne, c’est tout ce qui est à l’extérieur du cercle !
Le petit Toto va voir son père, à la sortie de l’école, le samedi matin.
- Papa, mon premier a les cheveux roux. Mon deuxième a un pull rouge…
- Ah, c’est une charade ! Bon, vas-y, fils, je t’écoute.
- Mon troisième a une petite sœur. Mon quatrième est fort en gym. Mon cinquième s’est cassé le bras cet hiver. Mon sixième…
- Ça va durer encore longtemps ?
Effectivement, ça dure longtemps. Au bout de cinq minutes enfin, le petit Toto arrive au bout de sa charade:
- Mon vingt-septième a des taches de rousseur, mon vingt-huitième a un ballon de basket et moi, je suis vingt-neuvième sur trente, papa. Voilà mon carnet !