La maîtresse interroge Toto :
- Alors Toto, pourquoi n'as-tu pas étudié cette année ?
- Alors madame, on est bien d'accord, il y a 365 jours dans l'année pour étudier. Si on enlève 52 dimanches, il reste 313 jours. Il y a 50 jours d'été où il fait juste trop chaud pour étudier, on tombe à 263 jours. On dort 8 heures par jour ce qui élimine 122 jours. Nous en sommes à 141 jours. Si on se repose une heure par jour, ça fait 15 jours dans une année, il reste 126 jours. On passe deux heures par jour à manger, ça fait 30 jours. Il nous reste 96 jours. 1 heure par jour à discuter avec notre famille, on tombe à 81 jours. Tous les examens pendant l'année scolaire prennent environ 35 jours. Il reste donc 46 jours. On a environ 40 jours de vacances, alors on tombe à 6 jours. On est malade au moins 3 fois par an, il nous reste donc 3 jours. 3 jours en 1 an pour étudier ! Imaginez si on sort pendant 2 jours. Il nous reste 1 seule journée pour étudier, et cette journée c'est mon anniv. Voilà pourquoi je n'ai pas étudié.
- Ok la classe est terminée.
C’était le jour de la rentrée au cours élémentaire, et l’institutrice tâchait d’en savoir un peu plus sur chacun des élèves en leur faisant raconter leurs vacances :
- Alors, toi Sylvie, tu as fait du sport pendant tes vacances ? demande-t-elle.
- Euh oui madame, répond la petite fille, mon papa m’a appris à faire de la grimpette.
- Tu veux dire de la varappe je pense. Et ça t’a plu ?
- Oh oui madame beaucoup.
- Très bien. Et toi Kévin, as-tu fait du sport ?
- Oui madame. Avec mon frère, on a fait de la course.
- Ah, tu veux dire de l’athlétisme Kévin. C’est très bien ça.
- Et toi Toto, est-ce que tu as fait du sport pendant tes vacances ?
- Oh oui madame, j’ai fait du vélo ?
- Ah c’est bien ça. Mais tu sais qu’on peut aussi appeler ça du cyclisme, surtout quand on fait de la compétition. Et tu as fait du cyclisme avec toute ta famille ?
- Oh non, certainement pas ! s’exclame Toto. Papa ne veut pas que l’on fasse du cyclisme en famille !
- Et pourquoi donc ? C’est pourtant bien agréable, répond l’institutrice avec curiosité.
- Je ne sais pas, explique Toto, Mais papa dit toujours que quand maman et ma grande sœur ont leur cycle en même temps, on ferait aussi bien de quitter la ville !
Ce matin-là, le petit Toto entre dans la salle de bains pendant que sa maman est en train de prendre un bain.
L’air très intrigué, le gamin pointe du doigt les seins de sa mère et demande :
- Maman, maman ? C’est quoi ça ?
- Eh bien mon petit chéri, tu vois, c’est des sortes de ballons. Et quand on meurt, ces ballons se mettent à gonfler, gonfler, gonfler, et ils t’emmènent au Ciel, directement au Paradis…
Comme tout gamin, Toto se satisfait de cette explication et s’en va jouer tranquillement avec sa PlayStation.
Quelques jours plus таrd, alors que sa mère est dans la cuisine en train de préparer un bon gros рот-au-feu, Toto arrive en courant l’air affolé et lance :
- Maman, Maman, viens vite il y a tatie Florence qui est en train de mourir !
- Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Où est-elle ?
- Elle dans la remise du jardin, couchée par terre, il y a ses deux ballons qui sont sortis, et papa qui est en train de les gonfler pendant que tatie Florence crie « Oh mon Dieu je viens, je viens ! »…
C’est la rentrée des classes à Calais. L’instituteur interroge les enfants sur ce qu’ils ont fait durant l’été.
- Moi j’ai aidé mon papa dans son magasin, dit Toto. Toute la famille a travaillé ensemble : mon papa, et moi on s’occupait du stock, et Nini ma grande sœur, et ma maman, elles s’occupaient de la caisse et de l’accueil !
- Ah bon, répond l’instituteur, et je suppose qu’avec tous les Anglais qui sont arrivés pendant l’été, ton papa a dû être content ?!
- Ben non… Mon papa, il dit toujours : Quand les Anglais débarquent chez ta sœur et chez ta mère, c’est la catastrophe !