- Notre chien dépérit de jour en jour, dit une femme à son mari. Malgré son manque d’appétit, il faut absolument qu’il mange quelque chose mais, pour cela, il a besoin d’être motivé. Alors, voici ce qu’on va faire. Toi, tu te mets à quatre pattes et tu manges les boulettes de viande pour chien que j’ai mises dans sa gamelle en répétant :
- « C’est bon ! C’est bon ! » Moi, de mon côté, je le fais asseoir sur une chaise, devant ta table, et je lui sers un bon châteaubriant-frites.
- Je crois, dit une femme à son mari, que ce caniche, que nous avons recueilli à la SPA, était un chien de cirque.
- Qu’est-ce qui te fait penser cela ?
- Tous les chiens du monde, quand ils veulent aller faire un tour, se contentent d’attirer l’attention de leur maître en pleurnichant ou en apportant leur laisse. Lui, pour être sûr qu’on le remarquera bien, arrive, debout sur ses pattes de derrière, en tenant, en équilibre sur sa truffe, sa ваllе, posée sur une carte IGN, répertoriant tous les chemins de la région.
Au bord de l’hystérie, une dame appelle le commissariat :
- C’est épouvantable ! hurle-t-elle, Fifi, mon caniche adoré, a disparu. Il faut absolument que vous me le retrouviez. Une bête intelligente mais, alors, intelligente ! Souvent, mon mari et moi avions l’impression qu’il allait nous adresser la parole…
- Madame, dit le policier qui l’écoute, je vais raccrocher. Intelligente comme vous la décrivez, le plus vraisemblable est que cette petite bête est sur son portable, en train de chercher à vous joindre.
Un chien savant sait jouer du violon. Son maître, très confiant, se rend chez un imprésario. Le chien ouvre l’étui, se saisit de l’instrument avec ses pattes de devant, puis, debout sur celles de derrière, interprète remarquablement des partitions de Mozart, de Bach et enfin de Brahms.
- Alors ? demande le maître de l’animal, sûr et fier de lui.
- Ouais ! dit l’imprésario en se grattant la tête, pas très convaincu. Qui de nos jours, écoute encore de la musique classique ?