Un rabbin marchait près de l’hippodrome d’Auteuil lorsqu’une rafale de vent fit s’envoler son chapeau. Le rabbin voulu le rattraper, mais avec sa canne et son grand âge, impossible d’y parvenir.
De l’autre côté de la route, un homme voit la situation et court pour mettre la main sur le chapeau du rabbin. Il y parvient et le rend au rabbin qui lui dit :
- Merci beaucoup. Je pense que je n’y serais jamais parvenu seul. Que Dieu vous bénisse !
Là-dessus, le gars se dit:
- « J’ai été bénit par le rabbin, si ça tombe, c’est mon jour de chance ». Et le gars étant un turfiste convaincu, il fonce à l’hippodrome.
Pour la première course, il voit un cheval qui s’appelle « Canotier », côté à 25 contre 1, et sans hésiter, il parie 100 euros dessus… et Canotier arrive premier de sa course.
Dans la deuxième course, le gars voit en lisant son Paris Turf que le cheval « Stetson » est côté à 5 contre 1. Ni une ni deux, le gars mise ses 2500 euros et Stetson gagne sa course !
À la fin de la journée, notre gars rentre chez lui et sa femme lui demande ce qu’il a encore foutu pour rentrer si таrd. Alors le gars lui répond qu’il a rencontré un rabbin, et que le rabbin l’a béni, et qu’ensuite il est parti aux courses car il était persuadé de gagner ce qu’il voulait si il pariait sur les chevaux dont le nom était celui d’un chapeau, et qu’effectivement, c’est ce qui s’est passé.
- Alors où est l’argent ? demande la femme.
- J’ai tout perdu dans la dernière course. J’ai pas encore compris pourquoi. J’ai parié sur « Casse-Tête » et il est arrivé dernier !
- Espèce de crétin, casse-tête c’est un jeu, pas un chapeau…
- Oh ça fait rien… J’aurai pas pu gagner, dans cette course, c’est un cheval avec un nom turc qui a gagné. Il s’appelait Kipah ou quelque chose comme ça…
C’est l’histoire d’un vieux père juif. Il est arrivé en France lors des persécutions nazies des années 30, fauché comme les blés. Un jour, il a trouvé par terre un vieux clou rouillé, il l’a poli, briqué comme neuf, l’a vendu, et …. un an plus таrd, dans la rue où il a trouvé le clou, on voit une petite boutique :
Quincaillerie bloomfeld
Quelque années passent, la quincaillerie occupe désormais le pâté de maisons. Quelques années encore, c’est carrément une fabrique de clous, vis, etc…
Aujourd’hui, la maison BLOOMFELD est une multinationale prospère. Mais le père Bloomfeld avance en âge, et le problème de sa succession devient pressant. Il convoque donc son fils dans son bureau. Ce dernier occupe une fonction honorifique dans la boîte. On peut même dire que c’est un gros branleur, jeté à longueur de journée, qu’a déjà niqué cinq ou six Ferrari, …
Donc, le père Bloomfeld s’adresse à son fils en ces termes :
- Mon fils, je commence à me faire vieux, il faudrait que tu commences un peu à t’occuper de nos affaires. Tu t’es bien marré jusque là, il faudrait que tu deviennes un peu responsable, maintenant.
- Ouais, t’en fais pas P’pa, donnes moi un truc à faire, tu verras de quoi je suis capable.
- Bien, justement, reprend Papa Bloomfeld, je pars aux USA demain, il faut que tu supervises la campagne de pub : créatifs, affichage, etc…
- Ouais, OK P’pa. Tu verras, tu seras pas déçu.
Papa Bloomfeld s’en va donc aux USA pour quelques semaines. A son retour, en entrant dans l’aérogare, il tombe cul par terre : il est devant une affiche gigantesque où l’on voit un Сhrisт crucifié, avec la légende :
- « Avec les clous bloomfeld, vous pouvez avoir confiance »
Furibard, il fonce dans le bureau de son fils et l’incendie :
- Espèce de grosse tâche, tu te rend pas compte de ce que tu as fait ? Tu sais pas que depuis 2000 ans, tous nos problèmes viennent de là, qu’on nous accuse d’avoir crucifié le Сhrisт, etc…
- Ah ouais, excuse-moi, j’avais pas fait gaffe…
- Bon, ça va pas être facile, mais je vais essayer de rattraper le coup.
Une année se passe, et Papa Bloomfeld doit de nouveau partir aux USA. Il convoque son fils :
- Bon, mon fils, un an s’est passé et j’espère que tu as mûri l’expérience de la dernière fois. Il faut que je parte de nouveau et je compte te donner une nouvelle chance en te confiant la prochaine campagne de pub.
- Ouais, ça m’a servi de leçon, t’en fais pas, y aura plus de problèmes.
Papa Bloomfeld s’envole donc pour les USA. Lorsqu’il rentre quelques semaines plus таrd, en entrant dans l’aérogare, il se trouve devant une affiche où l’on voit un Сhrisт gisant au pied d’une croix, avec la légende :
- « Ha, si les clous bloomfeld avaient existé »