L’histoire se passe en 1936 en Allemagne. Dans un compartiment de train, un vieux juif est assis devant un FeldGeneral bardé de décorations.
A un moment, le vieux juif sort de sa poche un morceau de papier alu contenant deux sardines à l’huile. Il mange goulûment ses deux sardines, remet ses déchets dans le papier alu, et le tout dans sa poche.
Pendant ce temps, le général l’a regardé d’un air pensif. Vu qu’ils sont seuls dans le compartiment, au bout d’un moment, le général demande au vieux juif :
- Tu es juif ?
- Ja, Herr General…
- Dis-moi, comment vous faites, vous les juifs, pour être d’aussi bon commerçants ?
- Ah, ça, herr General, c’est un secret qui ne peut être transmis que d’un juif à un autre juif… Je ne peux pas vous le dire.
- Ecoute. Voilà 5000 marks. Tu les prends et tu me dis ton secret, ou je t’envois dans un camp !
- Bon, d’accord, herr General, dit le vieux en empochant les 5000 marks. Vous voyez, si nous, les juifs, on est de bons commerçants c’est parce qu’on a de ça dans la tête…
Et il se tape le front de la paume de la main. Le général, en faisant le même geste :
- Et comment fait-on pour avoir de ça dans la tête ?
- Si on a de ça dans la tête, c’est parce qu’on mange de ça.
Et il tapote la poche où il a fourré ses déchets de sardine. Le général lui dit :
- Donne-moi ce que tu as dans la poche !
- Je ne peux pas le partager avec un goy…
- Tiens, voilà encore 5000 marks, je te les achète.
Le vieux lui donne les déchets de sardine, que le général déballe et mange avec moult haut-le-coeur. Quand il a fini, il regarde le vieux juif, l’air pensif, et il lui dit :
- Attends… Je viens de manger les déchets de sardine que je t’ai achetés 5000 marks, sans compter les 5000 marks que je t’ai donné avant. Et toi, les sardines, tu les avais déjà mangées…
Le vieux se tape le front avec la paume de la main et dit :
- Ben vous voyez ! Ça commence à rentrer !
Après trente années de mariage, la vie amoureuse de Sarah et de Jacob était tombée dans l’impasse. Sarah consulte le Rabbi Sliman pour savoir comment redonner du piment à cette union.
- « Tu dois lui préparer des petits plats épicés, lui faire boire des grands vins français pour qu’il oublie les fatigues de son magasin. »
Sarah fait tout comme Rabbi Sliman lui a conseillé, mais rien ne change, après le repas, Jacob s’effondre dans son fauteuil et lit son journal.
Alors Sarah va revoir le Rabbi et lui explique la situation.
- « Eh bien Sarah ! Tu dois acheter de la lingerie fine et après le repas, tu dois faire pour ton mari un petit sтriр-tease et alors, il va réagir et tout redeviendra comme avant. »
Sarah fait les magasins les plus chics de la ville et rentre à la maison avec une parure noire en dentelle de Calais, plus le porte-jarretelles assorti (très joli, mais très cher).
Après un petit repas aux chandelles (homard au gingembre et poivre rouge accompagné d’un Chassagne-Montrachet 1935), Jacob s’installe dans son fauteuil et commence à lire les cours de la bourse…
Sarah entreprend alors un déshabillage dans les règles de l’art, avec musique appropriée, et elle interpelle Jacob :
(elle, enjôleuse) « Mon chéri, regarde un peu. »
(lui, glacial) « Mouais ! »
Elle se retrouve bientôt avec sa petite parure noire dont les voiles ne laissent aucun doute sur ses charmants atours.
(elle, coquine) « Jacob, mon amour, regarde ce que j’ai acheté. »
(lui, curieux) « Mouais ! C’est neuf. Et cher je suppose ? »
Sarah ne se laisse pas démonter et continue son effeuillage en découvrant un sein dont la blancheur tranche cruellement sur le noir du soutien.
(elle, érotique) « Jaja, cela ne te rappelle rien ? »
(lui, surpris) « Oh ! Moshe Dayan ! »

C’est l’entraîneur d’une équipe de football américain qui est en train de regarder CNN. Le reportage montre la guerre dans les territoires occupés, et plus précisément, il décrit les combats vécus du côté israélien : tout le reportage est centré sur un jeune appelé qui est la coqueluche de tous ses camarades car il a une force et une précision dans le bras incroyables !
On le voit tout d’abord jeter une grenade à main à plus de 100 mètres juste dans l’immeuble d’où provenaient les tirs palestiniens : BOUM !
Ensuite, il jette une autre grenade à main sur un groupe d’ennemis cachés derrière les ruines d’un char : Et RE-BOUM !
Enfin, c’est une voiture qui passe devant lui à plus de cent à l’heure et paf il parvient à faire passer la grenade par la vitre des assaillants et la voiture explose !!!
- « Je dois obtenir ce type pour le championnat » se dit l’entraîneur. Il décroche son téléphone, passe plusieurs coups de fil, donne quelques pots-de-vin par-ci-par-là, et une semaine plus таrd, le jeune troufion israélien est aux États-Unis, sur un terrain, en train de subir son premier entraînement de football américain.
Comme l’entraîneur l’avait subodoré, le jeune homme pulvérise tous les records de la NFL pour la précision de ses lancers et pour les touchdowns qu’il a généré. L’équipe va grâce à lui gagner le Superbowl.
Le jeune israélien est traité en véritable héros. L’entraîneur qui veut le remercier lui demande alors ce qu’il souhaite le plus au monde :
- « Je veux passer un coup de fil à ma mère », répond le jeune héros.
L’entraîneur donne son portable au jeune quarterback :
- Maman ? C’est toi ? Tu ne devineras jamais maman : j’ai gagné le Superbowl !
- Je ne veux pas te parler, dit la vieille femme. Tu nous a abandonnés. Tu n’es plus mon fils.
- Maman, je ne pense pas que tu comprennes ce qui m’arrive, plaide le jeune homme. Je viens de faire remporter à mon équipe la compétition sportive la plus regardée au monde ! Tous les jours, je suis cerné par des centaines de fans en délire dès que je quitte mon appartement.
- Non, laisse-MOI te dire ce qui ne va pas, s’énerve la mère. Au moment où je te parle, il y a des gens armés tout autour de nous. Ça tire dans tous les coins. On n’ose plus sortir de la maison. Le voisinage n’est qu’une pile de gravats, tes deux frères ont été battus par un groupe de vauriens et ta sœur a été attaquée et violée en plein jour !
La vieille dame marque une pause, elle est en larmes, et elle ajoute :
- « … Je ne te pardonnerai jamais de nous avoir fait déménager à Miami. »
Dans son magasin de confection, le vieux Samuel Wiesenstein accueille sa fille Rachel en pleurs.
- Allons ma petite fille, qu’est-ce qui se passe ?
- Oh papa, si tu savais… Je t’avais dit que je sortais depuis quelques mois avec Jean-Patrick de la Frontinière… Eh bien, je viens d’apprendre que je suis enceinte de lui !
- Enceinte ?! Ma fille ?! Et d’un goy en plus !!! rugit le vieux Samuel. Donne-moi son adresse, je vais aller lui rendre une petite visite à ton Jean-Patrick. Je t’assure qu’il va m’entendre !
Énervé comme pas possible, le vieux Samuel se met au volant de sa vieille Mercedes 220 D et fonce à tout berzingue en direction de l’adresse indiquée. Lorsqu’il arrive sur place, il n’en croit pas ses yeux : au numéro fournit par sa fille, il tombe sur un superbe immeuble sur le toit duquel brille un gigantesque néon publicitaire « Prêt à porter De la Frontinière ».
Mais le vieux Samuel ne se laisse pas impressionner, il entre dans l’immeuble, passe par l’accueil, insiste pour rencontrer Jean-Patrick de la Frontinière himself. On lui demande de patienter pendant que l’on prend contact avec le secrétariat de la direction. Après cinq minutes d’attente, le vieux Samuel a l’autorisation de monter au dernier étage de l’immeuble. Là, il est accueilli par la secrétaire particulière de Monsieur Jean-Patrick de la Frontinière qui le conduit jusqu’au PDG.
Et voilà enfin le vieux Samuel qui entre dans le bureau de celui qui a fait un enfant à sa fille alors qu’ils ne sont même pas mariés ! Il le voit là devant lui et s’apprête à se mettre à l’insulter lorsque Jean-Patrick le prend de vitesse :
- Monsieur Wiesenstein, si vous saviez le plaisir que j’ai à vous voir ! Votre fille Rachel m’a dit tellement de bien de vous. Elle vous adore vous savez. Je pense savoir la raison de votre visite : Rachel est enceinte et nous ne sommes pas mariés. Eh bien je tiens à vous rassurer : je compte lui verser dès maintenant et jusqu’à la majorité de notre enfant une rente mensuelle de 10.000 euros. De plus, je vous propose, puisque vous êtes dans la confection et moi dans le prêt-à-porter de vous offrir la responsabilité de la direction de nos commandes spéciales et de réalisation d’échantillons. Vous seriez gérant de notre filiale, avec un salaire mensuel de 15.000 euros plus un intéressement aux bénéfices.
Alors, qu’en pensez-vous ?
Là, le vieux Samuel reste muet pendant plus d’une minute, ne sachant que dire, et puis enfin il répond :
- Monsieur De la Frontinière, permettez-moi une question : dans le cas où ma petite Rachel ferait une fausse couche, est-ce que vous seriez prêt à lui donner une seconde chance ?