Un fils demande à son père :
- Papa, je dois faire une rédaction un peu spéciale pour l’école. Je peux te poser une question ?
- Bien sûr fiston. Quelle est la question ?
- C’est quoi, la politique ?
- Eh bien, la politique, c’est la chose publique, et pour te faire comprendre ce qu’est la chose publique, il n’y a rien de mieux que de prendre exemple sur le fonctionnement de la vie ici à la maison. Écoute et suis moi bien : Je suis un salarié, donc appelons-moi « le Capitalisme ». Ta mère est l’administrateur d’argent, donc nous l’appellerons « le Gouvernement ». Nous nous occupons de tes besoins, donc nous t’appellerons « les Gens ». Nous appellerons Kathy la jeune fille au pair, « le Prolétariat » et nous appellerons ton petit frère qui vient de naître « l’Avenir ». Est-ce que tu me suis jusqu’ici, fiston ? Avec ce raisonnement, tu vas pouvoir faire ta rédaction sur la politique.
- Je ne suis pas vraiment sûr, papa. Mais je te promets d’y réfléchir cette nuit.
La nuit, réveillé par les cris de son petit frère, le petit garçon se lève et va voir ce qui se passe. En découvrant que le bébé avait sali sa couche, il va voir ses parents dans leur chambre et trouve sa mère profondément endormie. Il va ensuite dans la chambre de la jeune fille au pair, et jetant un coup d’œil par le trou de la serrure, il voit son père dans le lit de la fille dans la posture bien connue de la « levrette ». Le petit garçon frappe à la porte de la chambre pour alerter son père, mais celui-ci, pris dans le feu de l’action ne l’entend pas. Et donc le petit garçon retourne dans sa chambre et tente de se rendormir.
Le matin suivant il annonce à son père :
- Papa, maintenant je pense que j’ai compris ce que c’est que la Politique !
- Bravo fiston ! Alors vas-y, explique-moi ça avec tes propres mots ?
- Eh bien, papa, tandis que le Capitalisme еnсulе le Prolétariat, le Gouvernement dort à poings fermés, les Gens sont complètement ignorés et l’Avenir est dans la меrdе.
C’était le jour de la rentrée au cours élémentaire, et l’institutrice tâchait d’en savoir un peu plus sur chacun des élèves en leur faisant raconter leurs vacances :
- Alors, toi Sylvie, tu as fait du sport pendant tes vacances ? demande-t-elle.
- Euh oui madame, répond la petite fille, mon papa m’a appris à faire de la grimpette.
- Tu veux dire de la varappe je pense. Et ça t’a plu ?
- Oh oui madame beaucoup.
- Très bien. Et toi Kévin, as-tu fait du sport ?
- Oui madame. Avec mon frère, on a fait de la course.
- Ah, tu veux dire de l’athlétisme Kévin. C’est très bien ça.
- Et toi Toto, est-ce que tu as fait du sport pendant tes vacances ?
- Oh oui madame, j’ai fait du vélo ?
- Ah c’est bien ça. Mais tu sais qu’on peut aussi appeler ça du cyclisme, surtout quand on fait de la compétition. Et tu as fait du cyclisme avec toute ta famille ?
- Oh non, certainement pas ! s’exclame Toto. Papa ne veut pas que l’on fasse du cyclisme en famille !
- Et pourquoi donc ? C’est pourtant bien agréable, répond l’institutrice avec curiosité.
- Je ne sais pas, explique Toto, Mais papa dit toujours que quand maman et ma grande sœur ont leur cycle en même temps, on ferait aussi bien de quitter la ville !
C’est Nini, la sœur de Toto qui a des problèmes avec son institutrice, une vieille fille qui a tout de la pimbêche.
- « Alors Nini, tes résultats sont lamentables » lui dit la maîtresse. « Je vais te donner ce mot pour ta maman. Là-dessus, je lui écris que compte tenu des difficultés que tu éprouves en classe, il serait tout à fait indiqué que tu suives des leçons particulières. »
Nini rentre chez elle et donne le mot à sa maman. Le lendemain matin, lorsque les enfants entrent dans la classe, l’institutrice interroge la petite fille :
- « Alors Nini, tu as donné mon mot à ta maman ? Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? »
Sans se démonter, la petite répond :
- « Maman a dit que quand elle était petite, elle aussi était nulle à l’école, et ça ne l’a pas empêché d’épouser un polytechnicien. Elle a aussi dit que sa sœur n’était pas meilleure qu’elle et qu’elle est quand même mariée avec le préfet. Et elle a ajouté que vous par contre, vous étiez certainement très воnnе à l’école, et que pourtant vous étiez toujours vieille fille. »