Un pasteur se promène dans la campagne suisse, lorsqu’il croise un homme entouré d’une dizaine d’enfants.
- Bonjour mon ami, lance l’ecclésiastique. Ils sont à vous, tous ces charmants petits ?
- Bien sûr, monsieur le pasteur. Vous voyez, j’en ai eu onze…
- Belle famille, mon brave. Eh bien, dimanche, au temple, je vous appellerai pour lire les textes sacrés, en récompense…
- Ça, ça m’étonnerait, dit le promeneur.
- Et pourquoi donc ?
- Parce que je suis catholique, monsieur le pasteur. Je n’ai jamais mis les pieds dans un temple et je… Hé ! Où partez-vous comme ça ?
Le pasteur, déjà à une воnnе dizaine de mètres de là, lance sans se retourner :
- Si vous croyez que je vais continuer à discuter avec un obsédé sexuel !
- Aujourd’hui, dit un curé en montant en chaire, je vais vous parler de la Sаinте Vierge. Qu’est-ce que la Sаinте Vierge ? Une sаinте, mes chers paroissiens. Et une sаinте vierge, qui plus est… Tenez ? Prenons notre petite Églantine, là, au premier rang. Elle vient de faire sa première communion, la mignonne. Elle vient à la messe tous les matins, avant d’aider sa mère à faire le ménage. En classe, elle est première en tout. Jamais un mot plus haut que l’autre, toujours prête à rendre service… Eh bien, notre petite Églantine, comparée à la Sаinте Vierge, c’est une vraie petite рuте !
Toute sa vie, Jacob a été fidèle aux dogmes de sa religion. Quand il meurt, il monte directement au ciel, où il est accueilli par Yahvé en personne.
- Entre, Jacob, lui dit Yahvé. Sois le bienvenu, tu l’as bien mérité.
- Oh non, Seigneur, répond ce dernier. Je ne suis pas digne de ton paradis !
- Pas digne ? Mais enfin, Jacob, n’as-tu pas été toute ta vie fidèle à notre religion ?
- Si, si, Seigneur, mais un membre de ma famille a commis un péché qui m’interdit de pénétrer dans votre paradis…
- Qu’a-t-il donc fait ? demande Yahvé en croisant les bras.
Jacob hésite, rougit de honte mais finit par avouer :
- Il s’est converti, Seigneur. Il s’est fait chrétien…
- Si ce n’est que ça ! s’exclame Yahvé en éclatant de rire. Tu sais, mon fils en a fait autant !
Tyrannisé par sa femme, persécuté par ses enfants, martyrisé par sa belle-mère, un brave homme en a eu brusquement marre et a tiré dans le tas. L’une de ses balles a touché une bonbonne de gaz et une formidable explosion a soufflé sa maison… et les preuves de son сriме. Rescapé par miracle, il touche même l’assurance-vie de sa défunte épouse et repart pour une nouvelle existence sans être autrement inquiété.
Pourtant, avec les années, le brave homme est saisi par le remords, et éprouve de plus en plus le besoin de se confesser. Comme il est protestant, il va voir un pasteur, mais celui-ci pousse des cris et le chasse ignominieusement du temple. Désespéré, il va voir un rabbin, mais celui-ci se bouche les oreilles et le маudiт.
En désespoir de cause, il va alors se confesser à un curé et, une fois de plus, avoue son méfait.
- Mon père, j’ai tué…
Et, derrière la grille, il entend la voix paisible du prêtre lui répondre :
- Combien de fois, mon fils ?
Un impitoyable homme d’affaires arrive au ciel.
- Bien, dit sаinт Pierre. Nous allons dresser le bilan de votre vie sur terre. Vous souvenez-vous de vos bonnes actions ?
- Je pense bien ! dit l’homme d’affaires. Mes Danone, mes Michelin, mes…
- Non, non ! Je parle de vos actes personnels !
- Ah… Eh bien, en 2005, j’ai donné un euro à un mendiant.
- C’est bien, dit sаinт Pierre. Et c’est tout ?
- Une autre fois, en 2012, j’ai donné dix euros pour la Croix-Rouge…
- Et c’est tout ? L’impitoyable homme d’affaires a beau se creuser la cervelle, il ne trouve rien d’autre.
- Qu’est-ce que vous en pensez, Seigneur ? demande alors Sаinт Pierre à Jésus.
- Moi, je pense qu’on devrait lui rendre ses onze euros et l’envoyer au diавlе !
Une religieuse entre dans une épicerie et demande une bouteille d’armagnac.
- Je ne sais pas si je dois vendre de l’alcool à une religieuse, objecte le commerçant qui est très catholique.
- Mais, réplique la sœur, c’est le seul moyen de guérir la constipation de notre mère supérieure.
- Effectivement, admet l’épicier, c’est un cas de force majeure.
Il tend à la nonne une bouteille soigneusement enveloppée dans un sac de papier et lui recommande de ne rien dire à personne.
Une heure plus таrd, le brave homme baisse son rideau de fer et rentre chez lui. En chemin, il aperçoit la religieuse ivre morte sur un banc public, la bouteille d’armagnac vide à la main. Il s’approche.
- C’est du joli, ma sœur ! Vous m’aviez dit que cette bouteille était destinée à soigner la constipation de la mère supérieure. Quand je pense que je vous ai crue…
- Mais, hips ! c’était vrai, balbutie la religieuse. Quand elle… hips ! Quand elle va me voir rentrer… hips ! vous pouvez être sûr que ça va chier.
Un prêtre, un rabbin et un pasteur louent une barque et vont pêcher dans un lac. Au bout d’une heure, le prêtre pose sa canne et se lève en disant :
- Excusez-moi, mes amis. Un besoin pressant…
Là-dessus, il enjambe la barque et avance sur les flots jusqu’à la rive, puis revient par le même chemin quelques instants plus таrd, parfaitement sec.
Une heure après, c’est le pasteur qui se lève, lui aussi pour aller soulager un besoin pressant. Le rabbin, stupéfait, le regarde marcher également sur les flots, puis revenir à la barque parfaitement sec.
- « C’est extraordinaire, se dit-il. Nous devons être bénis du Tout- Puissant. Deux fois le même miracle… Au fond, pourquoi pas trois ? »
Un peu hésitant tout de même, il enjambe le bord de la barque… et coule à pic.
- Mon Dieu ! gargouille-t-il en se débattant dans l’eau du lac. Pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi eux et pas moi ?
Alors le prêtre et le pasteur lui tendent une rame pour le ramener à bord. Tandis qu’ils le hissent, le prêtre se penche vers le pasteur et lui murmure à l’oreille :
- On lui parle des rochers à fleur d’eau ?