Un couple marche en silence dans un champ. Soudain, la femme se retourne et voit un taureau qui les regarde, d’un air furieux. Folle de terreur, elle court vers un pommier et grimpe sur une branche pour se mettre à l’abri. Son mari, perdu dans ses pensées, ne s’est aperçu de rien. Il continue d’avancer paisiblement, ce qui ne fait qu’exciter la hargne du taureau. Celui-ci fonce sur l’homme, le fait sauter en l’air d’un coup de corne, puis le piétine allègrement. Le malheureux qui s’est évanoui sous le choc, met cinq bonnes minutes à reprendre conscience.
- Voyons chérie, dit-il, d’un ton plaintif, pourquoi te mettre ainsi en colère alors que je te jure que j’ai rompu depuis plus d’un mois avec ma secrétaire ?
Ils ont douze enfants. Onze blonds, le douzième est roux, comme du cuivre. Le mari a des soupçons mais ne dit rien. Son épouse tombe gravement malade, et, avant de mourir, elle l’appelle :
- Chéri, j’ai quelque chose à t’avouer…
- À propos du dernier, sans doute ? De qui est-il ?
- De toi, mon chéri, tout à fait de toi ! Oui, je t’assure, mais les onze autres…
- Bonjour, Dupont, ça va ?
- Pas très bien, monsieur le directeur.
- Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Ce qui ne va pas, c’est que je viens d’être papa.
- Mais c’est une воnnе nouvelle, ça !
- Si on veut !
- L’enfant se porte mal ? La maman ne va pas bien ?
- Non, je voulais un garçon, c’est un garçon.
- Alors ? La vie est belle, Dupont, que diавlе ! Allez, tenez, rentrez chez vous et allez porter mes compliments à la maman.
- Justement, monsieur le directeur, c’est ça ! La maman n’est plus à la maison, ma femme lui a donné son préavis ce matin.