Du Proviseur au Censeur :
Cher ami, la presse nous informe qu'une éclipse de soleil doit avoir lieu demain vers 17h. Vous devrez descendre dans la cour, pour que les élèves puissent l'observer.
Ils prendront des lunettes de soleil ainsi que des manteaux. Si le temps est couvert, nous réunirons les élèves dans le gymnase et je leur expliquerai dans le cadre des 10% pédagogiques les causes de ce phénomène rare. Faites circuler cette information, s'il vous plaît.
Du Censeur au CPE :
M. le proviseur a prévu qu'une éclipse de soleil aurait lieu demain vers 17h dans la cour du lycée. Les élèves prendront leurs lunettes de soleil et leurs manteaux pour venir observer le soleil. S'il pleut, comme nous possédons un gymnase, ce qui est un phénomène rare, on y réunira les élèves et M. le proviseur expliquera, dans le cadre des 10% scientifiques, les causes pédagogiques de l'éclipse. Faites circuler cette information !
Du CPE au Surveillant de service :
Sur décision de M. le proviseur, une éclipse de soleil aura lieu demain, a 17h, dans la cour du lycée. S'il pleut, les élèves n'oublieront pas de mettre leurs lunettes de soleil et leurs manteaux, ce qui est un phénomène rare, et ils se rendront au gymnase dont ils n'occuperont que 10% du cadre pédagogique. Prévenez les classes ! Et tout de suite !
Du Surveillant de service aux élèves :
Par ordre du proviseur, une éclipse de soleil de 17h30 aura lieu demain dans la cour du lycée. S'il pleut, ce qui est un phénomène rare, 10% de l'éclipse aura lieu à l'intérieur du gymnase, ou les élèves déposeront leurs manteaux et leurs lunettes.
Lettre urgente d'un élève à ses parents :
J'ai une nouvelle alarmante à vous donner : le surveillant, ce qui est un phénomène rare que le proviseur va s'éclipser demain avec 10% de nos manteaux et lunettes pendant que nous serons au gymnase à regarder le soleil, s'il pleut…
Chers parents, veuillez prévenir les gendarmes !
1 ) Les vrais programmeurs ne mangent pas de quiche. Ils aiment les Mars, la bière et les apéritifs au curry qui vous arrachent la gueule.
2 ) Les vrais programmeurs n'écrivent pas d'application : ils programment « on the bare metal ». La programmation applicative est pour les ânes qui ne savent pas faire de programmation système.
2 ) Les vrais programmeurs n'écrivent pas de cahier des charges. Les utilisateurs doivent être reconnaissants, quelque soit le programme qu'ils reçoivent. D'ailleurs, ils sont toujours contents.
3 ) Les vrais programmeurs ne commentent jamais leur programme. Comme un programme est difficile à écrire. il doit être difficile à lire et encore plus difficile à modifier.
4 ) Les vrais programmeurs ne documentent jamais leurs oeuvres. Les documentations sont pour les simples d'еsрriт qui ne peuvent pas lire de listing, de code objet, ou de listing hexadécimal du programme.
5 ) Les vrais programmeurs ne dessinent jamais de graphiques : les graphiques ne sont que la forme illettrée des documentations. De plus, les hommes des cavernes dessinaient des graphiques et cela ne les a pas beaucoup aidés.
6 ) Les vrais programmeurs ne lisent jamais les manuels d'utilisation. Faire confiance à ce genre de documents est un signe de lâcheté et de non confiance en soi.
7 ) Les vrais programmeurs n'écrivent pas en Cobol. Le Cobol est pour les octogénaires qui continuent à programmer sur du papyrus.
8 ) Les vrais programmeurs n'écrivent pas en Fortran. Le Fortran est pour les ingénieurs en cravate et en chaussettes blanches qui prennent leur pied en faisant de l'analyse statistique ou des simulations de réacteurs nucléaires.
9 ) Les vrais programmeurs ne programment pas en Basic. En réalité, aucun vrai programmeur n'écrit plus en Basic après avoir atteint la puberté.
10 ) Les vrais Programmeurs n'écrivent pas en Lisp car seuls les programmes en Lisp contiennent plus de parenthèses que de code.
11 ) Les vrais programmeurs n'écrivent pas en Pascal, C, Bliss, Ada ou tout autre clone qui demande plus à taper le programme qu'à y réfléchir.
12 ) Les vrais programmeurs n'utilisent pas de générateur d'applications ou de programmes. Les instruments de ce genre sont pour les assistés ou les homosexuels.
13 ) Les vrais programmes des vrais programmeurs ne marchent jamais la première fois. Mais ces programmes peuvent être modifiés pour fonctionner normalement après seulement une trentaine d'heures de debugging.
14 ) Les vrais programmeurs ne travaillent jamais de 9 heures à 17 heures. Si quelconque vrai programmeur est devant sa machine vers les 9 heures, cela veut dire qu'il y a passé la nuit.
15 ) Les vrais programmeurs ne jouent pas au tennis ou tout autre sport qui demande un changement de tenue vestimentaire.
16 ) L'escalade est un sport accessible et les vrais programmeurs portent toujours leurs chaussures de montagne pendant qu'ils programment au cas ou une montagne surgirait soudainement au milieu de la pièce.
17 ) Les vrais programmeurs ont horreur de la programmation structurée. La programmation structurée est pour les névrosés contrariés qui nettoient leurs bureaux, taillent leurs crayons, rangent leurs affaires et rentrent à l'heure pour manger.
18 ) Le vrai programmeur n'aime pas la programmation en équipe, à moins qu'il soit le chef.
19 ) Les vrais programmeurs n'ont pas besoin de managers. Les managers sont nécessairement méchants et mauvais. Ils ne vivent que pour discuter avec le chef du personnel, les contrôleurs des stocks, les commerciaux et autres déficients mentaux.
20 ) Les vrais programmeurs rejettent les nombres à virgules. La virgule a été inventée par des intellectuels qui pissaient au lit et qui ont été incapables de voir grand.
21 ) Les vrais programmeurs ne roulent pas en Renault ou en Peugeot ? Ils préfèrent les BMW, les Porches ou les 4&×4. Les grosses motos sont aussi très estimées.
22 ) Les vrais programmeurs ne suivent jamais d’emploi du temps. Les managers font des emplois du temps. Les mauvais programmeurs ont besoin d’emploi du temps pour s'organiser l'еsрriт. Les vrais programmeurs ignorent les emplois du temps.
23 ) Les vrais programmeurs aiment le pop-corn. Les vrais programmeurs utilisent la chaleur dégagée par leur microprocesseur pour faire éclater le pop- corn. De plus, ils peuvent dire quel programme tourne sur l'ordinateur en écoutant le rythme d'éclatement du maïs.
24 ) Les vrais programmeurs connaissent chaque nuance de chaque instruction de tous les microprocesseurs et les utilisent toutes dans chaque vrai programme.
25 ) Les vrais programmeurs n'utilisent pas de souris ou tout autre instrument de ce type. La souris ne sert qu'aux analphabètes qui ne savent pas reconnaître les lettres imprimées sur les touches du clavier.
26 ) Les vrais programmeurs n'utilisent jamais d'éditeurs pleine page. Ce genre d'éditeur est bien trop facile à utiliser et permettrait d'éventuels curieux de visualiser une page entière de programme. Il est préférable d'utiliser un éditeur de ligne ou pas d'éditeur du tout.
27 ) Les vrais programmeurs n’emmènent jamais de casse-croûte. Si une machine vend des casse-croûte alors ils mangent. Sinon, ils ne mangent pas. En tout cas, aucune machine ne vend de quiche. Mais de toute façon, les vrais programmeurs ne mangent pas de quiche !
Un problème vu sous différentes politiques, par référence aux vaches.
Féodalisme :
Vous avez deux vaches. Votre seigneur prend un peu de lait.
Socialisme pur et dur :
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous les prend et les met dans une étable avec les vaches d'autres éleveurs. Vous devez entretenir toutes les vaches. Le gouvernement vous donne tout le lait dont vous avez besoin. SOCIALISME
Bureaucratique :
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous les prend et les met dans une étable avec les vaches d'autres éleveurs. Les vaches sont entretenues par des ex-éleveurs de volailles. Vous, vous devez vous occuper des volailles qui ont été prises aux éleveurs de volailles. Ensuite le gouvernement vous donne la même quantité d'œufs et de lait qu'à tout le monde.
Fascisme :
Vous avez deux vaches. Le gouvernement vous les prend, vous loue pour prendre soin d'elles, et vous vend le lait.
Communisme pur et dur :
Vous avez deux vaches. Votre voisin vous aide à les entretenir, et vous partagez le lait.
Communisme soviétique :
Vous avez deux vaches. Vous devez les entretenir, mais le gouvernement prend le lait.
Communisme cambodgien :
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et vous tue.
Dictature :
Vous avez deux vaches. Le gouvernement les prend et vous incorpore dans l'armée nationale.
Démocratie pure et dure :
Vous avez deux vaches. Vos voisins décident de qui prend le lait.
Démocratie représentative :
Vous avez deux vaches. Vos voisins élisent quelqu'un pour choisir qui prendra le lait.
Bureaucratie (européanisme) :
Vous avez deux vaches. D'abord le gouvernement vous dit avec quoi vous devez les nourrir et comment vous devez les traire. Puis il vous paie pour ne pas les traire. Puis il vous prend les deux vaches, en tue une, traie l'autre et jette le lait dans le caniveau. Puis il vous demande de remplir des formulaires pour comptabiliser les vaches manquantes.
Anarchie pure et dure :
Vous avez deux vaches. Ou bien vous vendez le lait à un tout petit prix, ou bien vos voisins essaient de prendre les vaches et de vous tuer.
Surréalisme :
Vous avez deux girafes. Le gouvernement vous oblige à prendre des cours d'harmonica.
Olympisme :
Vous avez deux vaches, une américaine et une chinoise. Avant la compétition, on vous montre à la télé un reportage de 15 minutes qui retrace comment la vache américaine a surmonté les affres d'une jeunesse passée dans les ghettos noirs et blancs, avec des parents divorcés etc... Puis on vous montre pendant 10 secondes la vache chinoise battue chaque jour par un fermier tyrannique et ayant vu ses parents abattus, dépecés et découpés devant ses yeux.
La vache américaine gagne l'épreuve, triomphant malgré une sévère foulure de la mamelle, et gagne plusieurs millions de dollars grâce à un contrat passé avec un vendeur de soja.
La vache chinoise est conduite hors du stade et abattue par les officiels du gouvernement chinois, et personne n'entend plus parler d'elle.
McDonald achète sa viande et la sert dans les Big Mac de son restaurant de Pékin.

ÂGE => BOISSON FAVORITE
17 ans => bière
25 ans => whisky
35 ans => vodka
48 ans => double vodka
66 ans => Maalox
ÂGE => TECHNIQUE DE SÉDUCTION
17 ans => mes parents sont partis tout le week-end.
25 ans => ma petite amie est partie tout le week-end.
35 ans => ma fiancée est partie tout le week-end.
48 ans => ma femme est partie tout le week-end.
66 ans => ma deuxième femme est morte.
ÂGE => SPORT FAVORI
17 ans => le sexe
25 ans => le sexe
35 ans => le sexe
48 ans => le sexe
66 ans => la sieste
ÂGE => DROGUE
17 ans => marijuana
25 ans => coke
35 ans => « vraiment » воnnе coke
48 ans => pouvoir
66 ans => coke, BMW, avion personnel
ÂGE => DÉFINITION DE LA « ВОNNЕ SOIRÉE »
17 ans => « langue »
25 ans => « petit déjeuner »
35 ans => « Elle n'a pas foutu en l'air toute ma thérapie. »
48 ans => « je ne me suis pas battu avec ses enfants. »
66 ans => « je suis rentré à la maison vivant. »
ÂGE => PLAISIR FAVORI
17 ans => masturbation
25 ans => faire l'amour en avion
35 ans => ménage à trois
48 ans => sortir avec elle en public
66 ans => servante en petit tablier blanc / esclave nаzi en cuir
ÂGE => ANIMAL DOMESTIQUE FAVORI
17 ans => hamster
25 ans => la petite amie
35 ans => un labrador
48 ans => les enfants du premier mariage
66 ans => caniche
ÂGE => AGE IDÉAL POUR SE MARIER
17 ans => 25 ans
25 ans => 35 ans
35 ans => 48 ans
48 ans => 66 ans
66 ans => 17 ans
ÂGE => LE RENDEZ-VOUS IDÉAL
17 ans => trois films de Stephen King à la file ou « la nuit du film Gore »
25 ans => « tu paies l'addition et on va chez moi »
35 ans => « laisse-toi faire. »
48 ans => « laisse-toi faire, et fais la cuisine. »
66 ans => Nuit d'amour, dans l'avion personnel, en allant à Monaco pour jouer à la roulette
Il était une fois, au bon vieux temps (durant ce qu'on appelle l'âge d'or de l'informatique) il était facile de distinguer les HOMMES des JEUNOTS (la tradition les désigne aussi respectivement par les dénominations de VÉRITABLES et de VISAGES PÂLES). A cette époque, les VÉRITABLES étaient ceux qui connaissaient la programmation des ordinateurs, et les VISAGES PÂLES étaient ceux qui ne la connaissaient pas. Les VÉRITABLES préféraient des mots comme « DO 10 I=1,10 » ou encore « ABEND ». Ils ne parlaient d'ailleurs qu'en majuscules. Le reste du monde disait des choses du genre « Les ordinateurs sont trop compliqués pour moi » ou bien encore « Les ordinateurs ne me disent rien, ils sont trop impersonnels ». Des recherches récentes ont d'ailleurs montré que les VÉRITABLES n'ont besoin de rien dire à personne, et qu'en plus ils n'ont pas peur d'être impersonnels.
Cependant, comme toujours, les choses évoluent. Nous sommes dans un monde où les braves mêmes peuvent disposer d'un ordinateur dans leur four à micro-ondes, où les gosses de 12 ans peuvent ridiculiser un VÉRITABLE aux ASTEROIDS ou au PacMan, et où n'importe qui peut acheter et même comprendre son propre ordinateur personnel. Les VÉRITABLES risquent fortement l'extinction, sous la concurrence des lycéens avec leurs Macintosh.
Il est donc clairement urgent de mettre en évidence les différences entre un lycéen joueur de PACMAN typique et un VÉRITABLE. En soulignant cette différence, nous montrons ainsi à des gosses un modèle à suivre, une aspiration de perfection, une figure paternelle. Cela contribuera à montrer aux employeurs de VÉRITABLES, pourquoi ce serait une erreur de remplacer ceux-ci par des lycéens joueurs de PACMAN (quelques en soient les économies de salaires réalisées).
Les langages de programmation
Le critère le plus simple pour repérer un VÉRITABLE dans la foule est son langage de programmation. Les VÉRITABLES utilisent le FORTRAN, les VISAGES-PÂLES utilisent le PASCAL.
Niklaus Wirth, le concepteur de PASCAL participait à une conférence. On lui demanda comment il fallait prononcer son nom. Il répondit :
- Vous pouvez soit faire un appel par nom en prononçant « Wiirt », ou faire un appel par valeurs, en prononçant « Woort ».
Visiblement, on peut détecter par cette réponse que Niklaus Wirth est un VISAGE PÂLE.
Les VÉRITABLES, eux, ne connaissent qu'un seul mécanisme de passage de paramètres, le passage par adresse, qui est implémenté dans les compilateurs FORTRAN-G et -H des IBM/370. Les VÉRITABLES n'ont pas besoin de tous ces concepts abstraits pour effectuer leur boulot, ils se contentent d'une perfo, d'un compilo FORTRAN et d'un café.
La programmation structuree
Ces derniers temps, les autorités académiques en informatiques sont tombées d'accord sur la manie de la programmation structurée. Elles prétendent que les programmes sont plus faciles à comprendre quand leurs auteurs pratiquent des techniques ou langages spéciaux de programmation.
Ces savants ne sont pas tous d'accord sur quels langages ou quelles techniques il faut utiliser, et leurs exemples en général sont faits de manière à tenir sur une page de publication scientifique, visiblement insuffisant pour convaincre qui que ce soit.
Quand j'étais sorti de l'école, je pensais être le meilleur programmeur au monde. Mon programme de morpion était imbattable, je programmais en 5 langages différents et j'étais cap d'aligner un programme de 1000 lignes qui marchait du premier coup (OUI !).
Mon premier boulot dans le monde VÉRITABLE fut de lire et de comprendre un programme de 200.000 instructions FORTRAN, puis de diviser par deux son temps d'exécution. Tout VÉRITABLE vous dira que la programmation structurée ne vous est pas d'un grand secours pour résoudre ce genre de problème. Il faut du TALENT.
Voici quelques opérations sur l'attitude des VÉRITABLES vis à vis de la programmation structurée.
Les structures de données reçoivent aussi beaucoup de publicité ces temps-ci. Les types de données abstraits, les pointeurs, les listes et les chaînes de caractères sont devenus populaires pour certains milieux.
Wirth, le VISAGE PÂLE susnommé, a même écrit un bouquin prétendant que vous pouvez écrire des programmes partant de structures de données, au lieu de faire l'inverse.
Ainsi que le sait tout VÉRITABLE, la seule structure de données réellement utiles est le tableau. Les listes, les structures, les chaînes de caractères, les ensembles, tout ça sont des variétés de tableaux qui peuvent se programmer comme tels sans se compliquer la vie avec des distinguos subtils.
La pire des contraintes avec cette fantaisie de types de données est que vous êtes obligés de les déclarer, et vous savez bien qu'un VÉRITABLE langage de programmation doit reconnaître implicitement le type de données sur le premier des six caractères du nom de la variable.
Les systemes d'exploitation.
Quel est le type de système d'exploitation qui est utilisé par les VÉRITABLES ?
MS-DOS ? Dieu merci non ! Après tout, MS-DOS est un système d'exploitation joujou. Même les petites mémés et les lycéens peuvent comprendre et utiliser MS-DOS.
UNIX est bien un peu plus compliqué. Un hacker typique sous UNIX n'arrive jamais à se souvenir quel est le nom de la commande PRINT valable pour la semaine. Mais quand on y pense un peu, UNIX n'est qu'un jeu vidéo un peu mis en valeur. On ne travaille pas sérieusement sous UNIX, on se borne à
Envoyer des vannes au monde entier par UUCP, à écrire des jeux d'aventure ou à rédiger des articles scientifiques pour publication.
Non, un VÉRITABLE travaille sous OS/370. Un bon VÉRITABLE peut arriver à trouver dans son manuel JCL la signification de l'erreur IJK305I qu'il vient d'avoir. Un VÉRITABLE fortiche peut écrire du JCL sans consulter ce manuel du tout. Un VÉRITABLE carrément extra peut trouver des bugs enfouis dans un dump mémoire de 6 Mégaoctets sans utiliser une calculatrice hexadécimale.
OS/370 est véritablement un système d'exploitation remarquable. Il est possible la dessus de détruire des journées de travail avec un blanc mal placé, ce qui incite les équipes de programmation à une plus grande concentration mentale. La meilleure manière pour aborder le système OS/370 est par une perforatrice de cartes. Certains prétendent qu'il existe un time-sharing sur OS/370, mais une étude minutieuse à montré le contraire.
Les outils de programmation
Quels outils un VÉRITABLE emploie-t-il ? En théorie, il pourrait rentrer ses programmes directement par les clés du panneau frontal de son ordinateur. C'était effectivement le cas à l'occasion du temps où les machines avaient encore cet accessoire. Il fut un temps ou un VÉRITABLE connaissait typiquement par coeur son boot en hexa et le rentrait à chaque fois qu'il lui arrivait de l'écraser avec son programme.
C'était aussi le temps où la mémoire était véritable, et ne s'en allait pas quand on coupait le jus. De nos jours, les mémoires oublient ce qu'on leur demande de retenir et gardent des choses qu'elles feraient mieux d'écraser. La légende dit que Seymour Cray, le père du super ordinateur CRAY I et de la plupart des Control Data a rentré aux clés le premier système d'exploitation du CDC-7600 quand celui-ci a démarré pour la première fois. Inutile de préciser que Seymour Cray est un VÉRITABLE.
Un de mes VÉRITABLES favoris était un ingénieur Texas Instrument. Un jour, il reçut un appel longue distance d'un utilisateur dont le système avait crashé au milieu d'une sauvegarde importante. Jim avait alors réparé les dommages au téléphone en faisant rentrer par l'utilisateur les instructions de disk I/O aux clés, en patchant les tables systèmes en hexa et en se faisant relire les contenus des registres à l'écouteur.
La morale de cette histoire est : Même si un VÉRITABLE utilise en général une perfo ou une imprimante comme outil de génie logiciel, il peut s'en sortir en cas d'urgence avec juste un tableau frontal et une ligne téléphonique.
Dans certaines sociétés, « édition de texte » ne signifie plus de nos jours 10 ingénieurs faisant la queue devant une perfo en code 29.
D'ailleurs mon lieu de travail n'a plus aucune perfo. Dans une telle situation, un VÉRITABLE doit se résigner à utiliser un éditeur de texte. La plupart des systèmes permettent le choix entre plusieurs éditeurs, et il s'agit d'en choisir un qui soit compatible avec votre style de travail. Beaucoup de personnes croient que les meilleurs éditeurs de textes du monde proviennent des laboratoires XEROS à Palo Alto, sur les systèmes ALTO et DORADO.
Malheureusement, comment voulez vous qu'un véritable puisse utiliser un système d'exploitation au nom aussi ridicule que SMALLTALK, et encore moins manipuler une souris ?
Quelques un des concepts de ces éditeurs de XEROS se sont retrouvés dans des éditeurs tournant sur des systèmes aux noms plus raisonnables (comme EMACS, VI). Le problème avec ces éditeurs de texte est que le concept « Vous obtenez ce que vous voyez » est aux yeux d'un véritable aussi vicieux chez un éditeur qu'il peut l'être chez une femme. En réalité, un VÉRITABLE préfère du « Vous l'aviez voulu, tant pis pour vous », du compliqué, de l'énigmatique, du mystérieux, puissant et impitoyable comme TECO pour tout dire.
On a fait remarquer qu'une séquence de commande TECO ressemble plus à un bruit de télétransmission qu'à du texte lisible. Un jeu bien connu sur TECO consiste à taper votre nom en tant que commande et à voir ce que cela donne. N'importe quelle erreur de frappe dans TECO recèle une forte probabilité de destruction de votre programme, ou mieux encore, d'introduction des erreurs dans un sous programme qui fonctionnait dans le passé.
C'est ce qui explique pourquoi un VÉRITABLE rechigne à éditer un programme qui tourne presque. Il préfère patcher directement le binaire à l'aide d'un merveilleux outil appelé SUPERZAP (ou son équivalent sur une machine non-IBM). Cela marche tellement bien, que beaucoup de programmes IBM n'ont que peu de ressemblances avec le source FORTRAN. En réalité, dans de nombreux cas, on ne dispose plus du tout du source.
Quand il s'agit de corriger un tel programme, aucun patron ne penserait à un autre recours qu'un VÉRITABLE : un VISAGE PÂLE structuré ne saurait même pas par quoi commencer. On appelle ça :
- « La protection de l’emploi ».
Voici quelques outils de génie logiciel NON employés par les VÉRITABLES :
Les veritables au travail
Où travaille un VÉRITABLE ? Quels genres de programmes requièrent l'attention de cet individu aussi talentueux ? Vous n'en trouverez pas en train d'écrire une paie-compta en COBOL, ou encore faisant du tri d'adresses pour un club de micro. Un VÉRITABLE ne s'attelle qu'à des tâches extraordinaires (au sens étymologique).
Les VÉRITABLES les plus formidables travaillent au Jet Propulsion Laboratory en Californie.
Beaucoup d'entre eux connaissent par coeur le logiciel de pilotage des sondes Pionner et Voyager. En combinant des gros programmes FORTRAN au sol avec un petit programme en langage machine la haut; ils sont capables de prodiges de navigation et d'improvisation, comme taper dans une fenêtre de dix kilomètres de large sur Saturne après six ans dans l'espace. Ou bien encore de réparer des radios et batteries endommagées. Il paraîtrait qu'un VÉRITABLE a réussi à fourrer un programme de reconnaissance de forme de quelques centaines d'octets dans un coin de mémoire libre, ce qui a permis de découvrir une nouvelle lune de Jupiter !
Il est actuellement prévu pour le programme GALILEO de balancer la sonde vers Jupiter au moyen d'une assistance gravitationnelle de Mars. Cette trajectoire va passer à 80 kilomètres (plus ou moins 3 kilomètres) de la surface de Mars. Personne ne ferait confiance à un programme PASCAL (ou à un programmeur PASCAL) pour naviguer avec une telle précision.
Comme vous le voyez, beaucoup de VÉRITABLES existant au monde travaillent pour le gouvernement Américain, et spécialement pour le Département de la Défense (DoD). Et c'est très bien ainsi.
Récemment, cependant, un nuage noir a obscurci l'horizon des VÉRITABLES. Il semblerait que quelques VISAGES-PÂLES haut placés du DoD aient décidé que tous les programmes de la Défense devront êtres écrits dans un grand langage unifié appelé Ada. Pendant un temps, il semblait que Ada allait à l'encontre de la programmation VÉRITABLE (un langage avec des structures, des types de données, des points-virgules, bref un langage qui étiolerait la créativité des VÉRITABLES).
Heureusement, le langage qui fut finalement adopté par le DoD comporte suffisamment de possibilités intéressantes pour le rendre potable. Il est d'une effroyable complexité, et il contient des outils pour tripoter le système d'exploitation et réordonner la mémoire. Edsger Dijkstra ne l'aime pas (Vous connaissez Dijkstra, c'est celui qui a écrit le livre « GOTOs considérés comme nuisibles ». Une oeuvre remarquable applaudie par tous les programmeur PASCAL et les VISAGES-PÂLES). En tout cas rassurons-nous :
Un VÉRITABLE peut programmer en FORTRAN dans n'importe quel langage.
Il semblerait cependant que certains véritables peuvent condescendre à faire un compromis dans leurs principes et à oeuvrer sur des choses plus triviales que la destruction de la terre, à condition que ce boulot puisse rapporter des sous. ATARI par exemple, emploie plusieurs VÉRITABLES pour écrire ses jeux vidéos (pas pour y jouer, un VÉRITABLE connaît toutes les astuces pour battre la machine à chaque coup et ce ne serait pas glorieux). Les gens de chez LUCAS FILM sont aussi des
VÉRITABLES, il faudrait être fou pour refuser des millions de dollars des fanas de « l’empire contre attaque ». En CAO, il n'y a pour le moment pas assez de VÉRITABLES; Ils n'ont pas encore trouvé le filon. On y trouve en général des gens qui y sont uniquement pour faire du FORTRAN et éviter de faire du COBOL.
Les veritables au travail
En général, un VÉRITABLE joue comme il travaille, avec des ordinateurs. Il trouve d'ailleurs incroyable que son boss puisse le payer pour faire quelque chose qu'il ferait de toute manière gratos (Bien qu'il fasse attention de ne pas le dire trop fort). De temps en temps, il arrive que le VÉRITABLE sorte de son bureau pour respirer un bol d'air et prendre un verre de bière. Pour le reconnaître à ces moments, voici quelques trucs :
L'habitat naturel du veritable
Dans quel biotope se plaît le mieux le VÉRITABLE ? C'est une question importante pour les patrons de VÉRITABLES, car vu le coût d'un tel spécimen, il est préférable de leur donner un environnement tel qu'il puisse accomplir efficacement son travail.
Un véritable typique vit devant un terminal d'ordinateur. Autour de ce terminal, on peut trouver :
Un VÉRITABLE est capable de travailler 30, 40 et même 50 heures d'une traite, sous pression intense. Les temps de réponse lents ne dérangent pas le VÉRITABLE, ils lui donnent la possibilité de faire un petit somme entre deux compiles. Si le planning n'est pas trop serré, le VÉRITABLE s'arrange en général pour rendre les choses plus palpitantes en passant les neuf premières semaines sur un point réduit mais intéressant du projet, puis en finissant le reste du projet la dernière semaine en quelques marathons de 50 heures. Non seulement cela contribue à impressionner diablement son patron, qui désespérait de voir le projet finir dans les temps, mais cela lui fournit aussi une excellente excuse pour ne pas faire la doc.
En général, on peut dire :
L'avenir du veritable
Que nous réserve l'avenir. C'est un sujet de préoccupation pour les VÉRITABLES que les nouvelles générations de programmeurs ne soient pas élevées avec la même conception de la vie que leurs aînés. Beaucoup de ces jeunes n'ont jamais vu un ordinateur avec un panneau frontal. On peut à peine trouver un nouveau diplômé qui sache calculer en hexa sans une calculette. De nos jours, les diplômés sont des pieds tendres, protégés des réalités de la programmation par des débuggueurs symboliques, des éditeurs de textes qui comptent les parenthèses, et des systèmes d'exploitations « conviviaux ». Pire de tout, ces soi-disant « chercheurs » du logiciel récoltent des diplômes sans même avoir jamais appris le FORTRAN ! Sommes-nous destinés à devenir une industrie de programmeurs PASCAL ou de maniaques UNIX ?
Heureusement, mon expérience vécue me dit que le futur reste radieux pour les VÉRITABLES, Ni OS/370 ni FORTRAN ne montrent de signes de faiblesses, malgré les tentatives des programmeurs PASCAL du monde entier. Même les ruses les plus subtiles comme l'introduction de la structuration dans le FORTRAN ont échoué.
Bien sûr, quelques constructeurs ont bien sorti des compilos FORTRAN-77, mais tous offrent la possibilité de revenir au FORTRAN-66 moyennant une option de compile, et permettant ainsi de compiler des boucles DO comme Dieu les a créées pour.
Mais l'avenir de UNIX peut ne pas être aussi mauvais pour les VÉRITABLES qu'on le disait avant. La dernière release de UNIX contient des potentialités dignes de n'importe quel VÉRITABLE : Deux interfaces utilisateurs différentes et subtilement incompatibles, un driver TTY tortueux et compliqué, de la mémoire virtuelle. Si vous laissez de coté qu'il soit un langage structuré, le C peut se faire apprécier d'un VÉRITABLE. Après tout, il ne vérifie pas les types des variables, les noms ont seulement sept caractères (ou dix ? ou huit ?) et vous avez en plus les pointeurs (Comme si on avait les avantages du FORTRAN et de l'Assembleur conjugués). Et sans oublier toutes les applications créatives et intéressantes qu'on peut faire avec le #DEFINE.
Non, l'avenir n'est pas si mal. Et même, ces derniers temps, la presse populaire a mentionné que les brillantes promos d'hackers quittent des temples comme le MIT ou STRANFORD pour envahir le monde. L'еsрriт est de toute évidence en eux. Tant qu'existent encore des objectifs mal définis, des bugs bizarres et des plannings irréalistes, il y aura des VÉRITABLES prêts à foncer dans le tas et à résoudre les problèmes en laissant la doc pour plus таrd.
Longue vie au fortran !
Auteur inconnu
Texte trouvé sur les News en 1987.
C'est l'histoire d'une famille de quatre personnes, mère, père, et deux fils, qui ont une vache. Et pour eux, la vache est très importante, car elle leur procure le lait, des veaux, du beurre, des fromages…
Et, un matin, la mère sort pour aller traire la vache, et elle trouve la vache morte. Alors, très chagrinée, elle fait un arrêt cardiaque et meurt.
Une heure après, le mari sort et va à l’étable, et il trouve la vache morte et sa femme morte à côté. Frappé par les événements, il fait une rupture d'anévrisme, et meurt.
Un peu plus таrd, le grand fils se réveille, et ne voyant pas ses parents, il sort les chercher, et les trouve tous les deux morts à côté de la vache morte. Alors, dégoûté de la vie et n'ayant plus de raison d'exister, il décide de se suicider, et va à la rivière pour se jeter dans l'eau.
Là, il voit une sirène qui est assise sur un rocher, et lui parle. Elle lui dit qu'elle connaît son malheur, et qu'elle peut ressusciter tout le monde, à condition qu'il fasse l'amour avec elle dix fois sans s'arrêter. Alors, le fils très content de cette nouvelle décide d'essayer. Et il essaye, mais au bout de sept fois, il n'en peut plus, et abandonne, alors, il se jette à l'eau et se tue.
Vers midi, le plus jeune fils se lève, et n'entendant aucun bruit, va à l'étable, et trouve la vache, sa mère et son père mort. Alors, dépité, il décide de se tuer dans la rivière. Mais là, il voit la sirène sur le rocher qui lui parle et lui dit qu'elle connaît son malheur, mais qu'elle peut tout arranger si il fait l'amour avec elle vingt fois sans s'arrêter.
Elle lui dit aussi que son grand frère a essayé, mais qu'il a échoué. Alors le jeune garçon réfléchit, et demande à la sirène.
- Vingt fois c'est tout ?
La sirène étonnée répond :
- Trente fois si tu veux.
Le garçon regarde la sirène et demande :
- Trente fois c'est tout ?
La sirène ne comprend pas trop et lui dit :
- Quarante fois si tu veux.
Le garçon lui dit :
- Quarante fois tu est sûre ?
La sirène répond :
- Oui.
Alors le garçon lui dit :
- Parce qu'hier soir, la vache, à la quarantième fois, elle est morte.