Toto a huit ans. Un jour, il revient du catéchisme en pleurs et ses parents lui demandent ce qui se passe :
- C’est le curé ! Y veut pas que je fasse ma communion.
- Le Curé ? Y veut pas ? Et pourquoué ?
- Ch’sais pas, il a juste dit qu’y veut pas que je fasse ma communion !
- Je vais aller le vouér, moué, l’curé ! Viens, la Fernande, habille-toué ! Mets la robe des dimanches, moué j’mets le costume, on va aller voouérrr le Curé.
Alors ils vont voir le Curé et le père lui dit :
- Alors, mon père, c’est vrai ce qu’on m’dit à c’t heure ? Vous ne voulez pas tantôt que le petit fasse sa communion ?
- Ah non ! C’est impossible, mon fils ! Ecoutez, le Toto, il est trop nul en catéchisme !
- Oh ben ch’sais, il a p’têt du mal à apprendre mais c’t’un bon gars, vous savez ! Faut vouér, il boit déjà comme son père !
- Je vous dis qu’il est nul en catéchisme. II ne savait même pas que Jésus était mort !
- Ben, c’t-à-dire… par chez nous, la télé est en panne : alors vous voyez, on n’a même pas su qu’il était malade !
En classe de catéchisme, Monsieur le curé demandait à ses élèves comment ils croyaient que les gens allaient au ciel.
Toto leva immédiatement la main, voulant répondre. Croyant qu’il allait encore dire une stupidité comme d’habitude, Monsieur le curé fit semblant de ne pas le voir et demanda plutôt à Sophie.
- Hummm… Moi, Monsieur le curé, je crois qu’un ange vient chercher notre âme et qu’il l’amène jusqu’au paradis.
Toto continuait de lever la main et insistait en disant:
- « Moi Monsieur le curé ! » continuellement. Le curé continua de l’ignorer et demanda à Pierre ce qu’il en pensait :
- Moi, Monsieur le curé, je crois qu’il y a une porte d’ascenseur qui s’ouvre devant nous. Nous y entrons et ainsi, nous pouvons monter jusqu’au ciel.
Toto insistait encore pour répondre, et le curé finit par lui dire :
- Oui, Toto, comment crois-tu que les gens vont au ciel ?
- Les pieds en premier Monsieur le curé !, répondit fièrement Toto.
- Mais que veux-tu dire exactement par là Toto ?
- Et bien hier soir, j’ai été dans la chambre de mes parents. Ma mère était couchée sur le dos, les jambes dans les airs pointant le ciel et elle criait :
- « Oh mon Dieu… Je viens… »