Le curé du village était connu pour connaître un large éventail de vins. C’est pourquoi, le soir des fêtes de Pâques, les habitants du village avaient organisé un grand banquet. Comme l’humeur était joviale le restaurateur proposa au curé de démontrer ses talents de sommelier en reconnaissant quelques-uns uns des crûs de sa cave.
Le curé accepta devant l’insistance des convives et on lui attacha un bandeau sur les yeux. On lui présenta un premier verre de vin. Il le sentit de longues secondes et, sans même le goûter, dit :
- C’est un Bordeaux rouge, je dirais un Sаinт-Émilion 1976…
Le restaurateur confirma et tout le monde applaudit l’authentique exploit.
On présenta au prêtre un second verre de vin. Celui-ci le renifla, réfléchit quelques secondes et déclara, devant l’assistance médusée :
- C’est un Côtes-du-Rhône, je dirais un Châteauneuf-du-Pape 1985…
Le restaurateur acquiesça de nouveau et le curé renouvela la performance une troisième puis une quatrième fois…
Alors que tout le monde commençait à tituber, un petit malin décida alors de jouer un tour au sympathique curé. Il demanda à sa femme de lui donner sa petite culotte qu’il plia soigneusement pour qu’elle tienne dans un verre. Il le présenta alors au curé et dit en rigolant grassement :
- Hé Monsieur le curé, dites-nous voir si vous reconnaissez ce cru-là…
Le curé prit le verre, le sentit et déclara :
- Une rousse, 31 ans, pas de la paroisse…
Tyrannisé par sa femme, persécuté par ses enfants, martyrisé par sa belle-mère, un brave homme en a eu brusquement marre et a tiré dans le tas. L’une de ses balles a touché une bonbonne de gaz et une formidable explosion a soufflé sa maison… et les preuves de son сriме. Rescapé par miracle, il touche même l’assurance-vie de sa défunte épouse et repart pour une nouvelle existence sans être autrement inquiété.
Pourtant, avec les années, le brave homme est saisi par le remords, et éprouve de plus en plus le besoin de se confesser. Comme il est protestant, il va voir un pasteur, mais celui-ci pousse des cris et le chasse ignominieusement du temple. Désespéré, il va voir un rabbin, mais celui-ci se bouche les oreilles et le маudiт.
En désespoir de cause, il va alors se confesser à un curé et, une fois de plus, avoue son méfait.
- Mon père, j’ai tué…
Et, derrière la grille, il entend la voix paisible du prêtre lui répondre :
- Combien de fois, mon fils ?
Un prêtre, un rabbin et un pasteur louent une barque et vont pêcher dans un lac. Au bout d’une heure, le prêtre pose sa canne et se lève en disant :
- Excusez-moi, mes amis. Un besoin pressant…
Là-dessus, il enjambe la barque et avance sur les flots jusqu’à la rive, puis revient par le même chemin quelques instants plus таrd, parfaitement sec.
Une heure après, c’est le pasteur qui se lève, lui aussi pour aller soulager un besoin pressant. Le rabbin, stupéfait, le regarde marcher également sur les flots, puis revenir à la barque parfaitement sec.
- « C’est extraordinaire, se dit-il. Nous devons être bénis du Tout- Puissant. Deux fois le même miracle… Au fond, pourquoi pas trois ? »
Un peu hésitant tout de même, il enjambe le bord de la barque… et coule à pic.
- Mon Dieu ! gargouille-t-il en se débattant dans l’eau du lac. Pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi eux et pas moi ?
Alors le prêtre et le pasteur lui tendent une rame pour le ramener à bord. Tandis qu’ils le hissent, le prêtre se penche vers le pasteur et lui murmure à l’oreille :
- On lui parle des rochers à fleur d’eau ?
Un prêtre catholique et un rabbin voyagent côte à côte dans un avion. Les haut-parleurs grésillent et le commandant de bord commence par annoncer une petite avarie de moteur… Puis il ajoute que l’appareil va entrer dans une zone de turbulences… Finalement, il s’éclaircit la voix et conseille à tous les croyants de faire leurs dernières prières.
Le prêtre s’agenouille dans l’allée centrale et fait son signe de croix. C’est alors que, du coin de l’œil, il voit le rabbin se signer, lui aussi. Mais le mauvais moment passe. Chacun se rassied et le prêtre se tourne vers le rabbin, un petit sourire aux lèvres.
- Eh bien, dit-il, c’est tout de même vers notre Seigneur Jésus que vous vous tournez quand vous croyez votre dernière heure venue…
- Absolument pas, répond le rabbin en se tordant de rire. En cas de pépin, je me livre toujours à la même vérification.
Et il renouvelle son geste en l’illustrant :
- Binocles, couilles, pognon, cigares.