Un parisien à la descente du TGV Gare Sаinт Charles saute dans un taxi et demande au chauffeur:
- Vite ! Conduisez-moi à l'hôtel de ville, svp !
Le chauffeur, vitre ouverte, bras à la portière, une seule main sur le volant, démarre à fond dès que la porte est claquée.
Le taxi débouche en trombe dans le boulevard Voltaire, sans respecter le stop.
Le parisien, plaqué au fond du siège, commence à se dire que ce furieux regarde trop les films de Besson.
Le premier feu, place des marseillaises, est orange bien mur.
Au lieu de freiner, le taxi accélère encore, klaxonne un bon coup, et en lachant un "culé ah !" bien senti" passe en zigzaguant devant les autres voitures avant d'encaper le boulevard d'Athènes.
Concert de klaxons derrière lui.
À l'arrière, le passager est livide.
- Vous êtes fou ? Où avez-vous appris à conduire comme ca ?
- À Marseille, répond le chauffeur, tous les taxis conduisent comme ça.
Nouveau feu, au carrefour du boulevard de la Liberté, vermillon cette fois.
Deux voitures se sont déjà arrêtées gentiment.
Le chauffeur déboîte d'un coup de volant pour éviter les deux bagnoles devant lui, prend la file montante, jette un coup d'œil à droite vite fait et traverse le carrefour en trombe.
On entend un vieux bruit de tôle froissé juste après son passage.
Le passage hurle :
- Mais arrêtez- vous allez nous tuer !!
- Vous inquiétez pas ! dit le chauffeur flegmatique.
C'est toujours comme ça ici... Vous venez au moins de Paris, vous ?br>
Le parisien, lui voudrait bien descendre. Impossible. Le taxi roule trop vite.
Il voit arriver avec angoisse le flot de la Canebière.
Chance, le feu est vert. S'il pouvait le rester….
Ouuuuiiii, on y est ! Toujours vert !...
Ça va passer, sûr...
Du coup, il respire un peu mieux et se dit que le plus dur est peut être fait...
Quand le chauffeur au lieu tourner à droite pour descendre vers le port, plante un coup de patin monstrueux et stoppe brutalement la voiture ... au feu vert!
Derrière le taxi, les klaxons hurlent leur mécontentement.
Le parisien qui vient de manger l'appui-tête avant (il avait pas mis la ceinture) est redevenu blanc comme un linge.
Il dit dans un souffle :
- Vous êtes complètement dingue !!! Vous passez lorsque le feu est rouge mais quand est vert vous stoppez. C'est dément!
- Bien sur dit le chauffeur. Je ne veux pas prendre de risque.
- De risque ? Mais quel risque ? C'est vert, là !
- Ben là, c'est surtout la Canebière….
- Et alors ?
- Alors y a beaucoup de taxis qui descendent la Canebière.
- Ah oui ... et alors ? Si on c'est vert pour nous, ils ont le feu rouge non ?
- Ben justement... ça m'ennuierait de me faire emplafonner par un collègue.
Momo fonçe à 230 km/h sur la rocade du Jarret avec sa Suzuki gonflée quand du coté de la Timone, il se retrouve nez à bec (il a pas de casque, l'enclume !) avec un petit moineau.
Il fait une embardée pour éviter de prendre le piaf en pleine gueule mais, pas de рот, la collision est inévitable !!!
Un peu sonné, Momo voit, dans le rétroviseur, la malheureuse petite bête faire des pirouettes sur le bitume, puis tomber sur le dos, ailes
étendues, au milieu du terre-plein central.
Pris de remords, il plante un coup de patin, et ni une ni deux, en faisant fumer les pneus dans un demi-tour de folie, il retourne vers les lieux du drame.
Chance! L'oiseau n'est pas mort !...
Il ramasse la bestiole inconsciente, la glisse dans son cuir et se la ramène à la maison.
Il lui achète une petite cage, et l'y installe douillettement, avec un peu de pain et une soucoupe d'eau pour quand il se réveillera.
Le lendemain, effectivement, le piaf se réveille, voit les barreaux de la cage, le morceau de pain et la soucoupe d'eau, se prend la tête entre les ailes et s'exclame :
- Oh Рuтаin, меrdе !!! J'ai tué le motard... et je suis aux Baumettes!!!
Au bar des platanes, Zé et Doumé discutent devant leur quatorzième fly.
- Oh Doumé, qu’est t'y as fait ce ouiquende ?
- Je suis été à Maïre avé le pointu.
- Ah, ouais, et ça a pité ?
- Pité tu dis ? J'ai pris une voilà de sardine, comac !!
Et la Doumé, il écarte les bras au max pour montrer la taille de la sardine.
- Et encore, j'ai pas les bras assez longs !
- Doumé, tu me prend pour un anglais ou quoi ?!
Ça existe pas les sardines comme tu dis.
- La vie de ma soeur, Zé ! Tu le sais que je mens jamais aux collègues !! Té, tu m’as vexé, je te parle plus....
Jusqu'au dix-huitième fly, un silence de mort.
Puis Doumé prend sur lui et relance la discussion :
"Et toi Zé, ques t'y as fait ce ouiquende ??
Doumé condescend à répondre
- J’ai été à la chasse au poste que j’ai sous le Garlaban
- Ah ouais et qu'est-ce t'y as fait ?
- Rien !
- Comme, rien ! Tu me prends pour un соn ou quoi !!
- Non, je te dis, y avait rien !!! J'étais noir ce jour-là !!!
- Oh Zé, assure! Un chasseur comme toi, rien tu chopes!! Jamais je le crois !!!!!
La, Zé baisse le ton et dit :
- Bon, écoute, si tu me jure que tien parle à dégun. Je te raconte. On est d'accord ?
- Sur Zé, pas de lézard. Tu me connais!
- Bon alors voila, il m'est arrivé un engambi incroyable.
Tu me jure que tu te la clave, hein.
- Zé, je te le jure...
- Alors voilà, samedi, j'étais à l’agachon depuis deux heures et j'entends atche de bruit dans les kékés.
Putain tu me connais comme je dégaine ! Ni une ni deux, j'épaule, peng .....
Je sors et je vais voir.
Putain, tu le crois ou non, c'était la vache à Monsieur Jean de Gémenos.
Tu me connais, je rate rien... net, entre les deux yeux.
- Oh l’enc... T'y as flingué la vache à Monsieur Jean !!!! Et alors, qu'es t'y as fait !!!
- Eh, ques tu crois.
Je suis retourné à la voiture prendre la pelle-bèche et j'ai commencé à creuser.
- Ah ouais ? Et après ?
- Après ? J'avais presque fini le trou quand, au bout du chemin, qui je me vois arriver ?
- Et je sais pas moi. Dis-moi !!!!
- Monsieur Jean...
- Non !!!
- Et ouais... il doit chercher sa vache, je me suis dit.
- Oh Рuтаin! Mauvaise limonade et alors, tu lui as dit quoi !!
- Rien.... Tu comprends, j’ai paniqué.
J’avais la 22 chargée, alors...
- Nooooooon !!! Arrête !! t'y as pas étendu Monsieur Jean !! Tu déconnes complet là ??!!
- Hé Рuтаin, mais ques tu voulais que je fasse ?
- Mais t'y est calu complet!!! Et alors, après, ques t'y as fait!!!
- Après ? Après, j’ai agrandi le straou et je l’ai mis avé sa vache.
J’avais presque fini... et là la tuile....
- Quoi ? Quoi ?
- Madame Jean qui arrive juste en fasse de moi avec sa fille...
J’avais pas trop le choix, tu comprend.....
- NON !!!! T'y as pas fait ça quand même...
Zé arrête... T'y est devenu complètement fou !!!!
- Alors là Doumé écoute moi bien, y a pas cinquante solutions :
SOIT TU RETRECIS TA РUТАIN DE SARDINE SOIT JE FAIS UN CARNAGE !!!
Un moulon d’entreprises parisiennes viennent depuis peu s’installer à Marseille.
Mais le choc des cultures n’est pas toujours une réussite.
Deux collègues de bureau, un Marseillais et un Parisien se retrouvent ensemble, à partager la même chambre lors d’un séminaire organisé par leur boite au chateau de Lourmarin.
Le Parisien est visiblement très mécontent de partager quoi que ce soit avec le Marseillais.
Toute la soirée, il se drape dans un silence méprisant à son égard, et quand il l’ouvre c’est pour lui lancer des fions les plus désagréables, avec tous les clichés de rigueur.
Le Marseillais encaisse sans broncher, mais ça le démange de riposter.
Tout le monde par finalement se coucher.
En rentrant dans la chambre dans le noir, le marseillais s’embronche dans le tapis et en essayant de se ratrapper, fait tomber un рот qui était posé sur la cheminée...
Ça fait pschhhhhttt....
Il y a une grande lumière et un génie apparait :
Je suis le génie Ktaras. L’un de vous deux m’a délivré.
Je sais pas lequel, alors je vous accorde un voeu chacun...
Le Parisien regarde le marseillais d'un air méprisant et dit :
- Moi d’abord. Je voudrais un mur immense tout autour de Paris pour nous préserver de tous les abrutis congénitaux venus de province !
- Ainsi soit-il, répond le génie, Je viens de transformer le périphérique en une immense muraille infranchissable.
Le Marseillais demande alors : Il est comment exactement, ton mur autour de Paris ?
- Il fait 90 mètres de haut et 30 mètres d'épaisseur !, dit le génie, c’est gigantesque !
- Parfait..., dit le Marseillais, mon voeu à moi, c'est que tu remplisses ça d'eau maintenant !
Zé est bon camarade. Mais il a un petit défaut. Il déteste payer sa tournée.
Ses collègues du Bar de Platanes en ont un peu marre de la situation et décident un jour de lui donner une petite leçon.
Arrivés en avance au Bar, ils se dépêchent de passer la commande et les voilà en train de se faire une petite contrée, le verre à coté de chacun, quand le Zé déboule.
- Oh, vous avez déjà commencé ?
- Eh voui ...
- Et vous avez déjà commandé la tournée ?
- Eh voui...
- Et vous l'avez fait essprès de pas m'attendre ?
- Eh voui ?
Et ils se poussent du coude en rigolant sous cape.
Le Zé est furax : - Bande de saligauds ! Té, puis que c'est comme ça je vous parle plus !
Et le voilà qui se dirige vers le comptoir sans les calculer.
Nono regarde tout ça d'un air goguenard.
- Ça va Zé ? Alors qu'est ce que je te sers ?
- Un verre d'eau !
- T'y es malade ?
- Non, je suis pas malade, mais je veux un verre d'eau. Tu me le sers ou pas ?
Résigné, Nono lui rempli un verre.
À la table de contrée, les autres sont estrassés de rire.
- Regarde-le moi, ce raspi !
- Sûr ! Il a tellement d'oursins dans les poches qu'il veut même pas allonger pour son propre Ricard !
Zé prend sa commande, sans rien dire va s'assoir à une table tout seul a l'autre bout du bar et pose le verre d'eau tout doucement bien devant lui.
L'air inspiré, il attrape un fil un peu long qui dépasse de sa chemise et le casse d'un coup sec.
Puis, tenant le fil entre deux doigts, il commence à le tremper souplement dans le verre avec un léger mouvement de bas en haut.
Les autres, qui le regardent faire du coin de l'oeil, rigolent de plus belle. Le Zé ne bronche pas.
Dix minutes se passent...
- Il est en train de virer complètement gaga, ce couillosti.
- Eh je crois qu'il a compris, cette fois...
- On y a été un peu fort quand même.
- Vouais, allez, c'est bon... Va le voir, Méhu et demande z'y ce qu'il fait. Il me fait peine...
Méhu se lève et s'approche de la table de Zé.
Celui ci, imperturbable, continue de tremper son fil dans le verre d'eau.
- Oh Zé ! Qu'es tu fais ?
- Chuuuut! Je pêche ...
- Mais ties fada ou quoi ? Tu pêche dans un verre d'eau, maintenant ?
Et qu'est que tu vas prendre ?
Alors le Zé lêve la tête et a un petit sourire...
- Bè, je sais pas moi... Comme toi, tè... un Ricard !
Deux lions, arrivés d'Afrique à Marseille par bateau, à destination non pas du jardin zoologique, mais d'un autre zoo, s'évadent de leur cage.
En pleine nuit, il se retrouvent sur le vieux port.
Afin d'avoir plus de chances de s'en sortir, ils décident de se séparer, et de se retrouver au même endroit quinze jours après.
Les quinze jours passent, et les deux lions se retrouvent.
Le premier est maigre, on lui voit les côtes, il est pelé, galeux, plein de cicatrices.
Le second est gros et gras, il respire la santé.
Le gros lion demande au maigre ce qui lui est arrivé.
- Mon pauvre, m'en parle pas ! J'ai couru partout, les voitures m'ont écrasé, les chiens me couraient après,
je n'ai même pas pu faire les poubelles tellement les rats étaient gros, c'est eux qui m'ont mordu.
Et toi, tu es en pleine forme, comment tu as fait ?
- Moi ? Oh, j'ai eu de la chance ! Je suis rentré par hasard dans un grand bâtiment, que c'est la Sécurité Sociale.
Depuis, je mange tous les jours un directeur.
Et bien, en deux semaines, personne s'en est encore aperçu !
Un jour de semaine, où tout le monde travaille, un vieux marseillais des beaux quartiers se promène sur le quai du coté du fort St-Jean.
Là, il voit un jeune, torse nu, allongé par terre, en train de se radasser au soleil.
La vraie "lagremuse".
Le vieux s'approche et lui fait :
- Oh minot à ton age, pas honte ? C'est tout ce que tu as à faire ?
- Excusez, l'oncle, qu'est ce que je devrais faire, d'après vous ?
- Moi, à ton age, je travaillais dur. Tu devrais faire pareil...
- Ah ouais ? Et pourquoi faire ?
- Bé ! Pour gagner de l'argent, couillosti !
- Ah ouais ? Et pourquoi faire ?
- Il est pas beau lui ?! Pour être riche comme moi, bougre de fada !
- Ah ouais ? Et pourquoi faire ?
- Quand tu seras riche, tu pourras te reposer et bien profiter de la vie !
- Ah ouais ! Et qu'est ce que je fais là, à votre avis ?
De retour de son voyage au Canada, le Zé cherche à se faire embaucher dans une scierie du coté de la Capelette.
Le patron lui demande : - Tu y connais quelque chose, en bois?
- Sûr, les yeux fermés je reconnais toutes les essences! Rien qu'avec le nez ! Parole ! Et même des fois, je peux dire d'où vient le bois !
Le patron de la scierie qui n'y croit pas trop décide de lui faire passer un petit test.
Il rassemble tout le personnel. On bande les yeux du Zé.
Le premier échantillon est posé sur la table.
Zé le renifle et dit : - Ça, c'est du chêne, et même du jeune chêne….
Il vient de la Sаinте Baume… Coupé il y a au moins deux ans !
Sifflements admiratifs.
Le patron pose un deuxième échantillon sur la table:
Ça c'est du hêtre, dit le Zé… du hêtre qui vient de Fontainebleau…
Murmures approbateurs et respectueux dans la salle.
Le patron pose un troisième échantillon sur la table et dit : - Allez un peu plus dur !
- Ça, c'est du cèdre du Liban… Il a voyagé sur le pont d'un tanker, il sent encore l'essence.
Le patron est très impressionné.
Mais comme il est très joueur, il veut tenter une dernière expérience:
Il demande à la vieille secrétaire de mettre sa culotte sur la table et dit au Zé :
- Si tu me dis ce que c'est que celui là, je te donne le boulot !
- Le Zé renifle un coup, un deuxième, hésite… et puis subitement il a un grand sourire :
"Ah! C'était un piège!!! Ce n'est pas du bois qu'on utilise normalement dans une scierie...
C'est un bois qui a déjà été travaillé... C'est la porte des chiottes d'un bateau de pêche !
Marius et Olive sont partis à la pêche ensemble, mais Olive est tellement empoté qu'il vient de laisser retomber à la mer un énorme poisson que Marius venait juste de ferrer.
Alors Marius pousse un énorme soupir, repose sa canne à pêche et dit à Olive : - Tu connais la métempsycose ?
- Non, dit Olive bêtement.
- Eh ben, la métempsycose, c'est quand tu es mort et que ton âme revit dans d'autres choses. Par exemple, on t'enterre au cimetière et...
- Holà, dit Olive. Je ne veux pas qu'on m'enterre, moi !
- Mais c'est un exemple, imbécile ! Tu es enterré dans ta tombe et ton âme passe dans une petite fleur qui pousse au-dessus.
Et puis une vache mange la fleur et ton âme est transportée dans la vache. Tu me suis ?
- Bien sûr, je te suis.
- Et puis la vache rumine et pendant ce temps, ton âme est toujours dans la vache. Et puis la vache digère et elle fait une grosse bouse. A ce moment-là, ton âme est passée dans la bouse.
Alors moi, je me pointe, je vois cette меrdе, et qu'est-ce que je dis ?
- Ben je ne sais pas, moi ! dit Olive ahuri.
- Ben je dis : "Vé, ce bon vieil Olive ! Il a pas changé !"
C'est Marius qui se gare en vrac devant son bistrot habituel avec sa BMW.
Il entre et trouve ses potes, olive et marcel au comptoir.
- Salut les gars ! s'exclame Marius
- Salut à toi, Marius. Dis nous, où tu était passé ce week-end ? on t'as attendu pour faire une partie belotte.
- Ben, ce week-end je suis allé à la chasse, соn !
- Et alors, ça a marché ?
- Du tonnerre les gars !!! Faut que je vous raconte !
- ...
- Samedi, j'ai vu qu'il faisait beau et je me suis dit : "Marius, faut aller à la chasse, ça doit grouiller de gibier"
- Et alors ?
- Ben, j'ai pris mon fusil et je suis allé dans la foret et au bout de 5 mn, devant moi à 50 m un chevreuil... énnormmme !
Je le vire, je le tire et PAN! d'une ваllе il tombe raide mort.
- Et tu l'as rammené ?
- T'es fou? ! Il était trop gros. J'ai pris mon couteau j'ai coupé une cuisse et je l'ai mise sur mon épaule.
- Et après tu es rentré ?
- Ma non ! Une si воnnе journée, fallait continuer !
- Alors ?
- Au bout de 10 mn, devant moi, un sanglier... énnormme, mais vraimant énorme.
- Tu l'as eu ?
- Et comment que je l'ai eu ! Mais il était tellement gros que j'ai pris mon couteau et après avoir coupé une cuisse je l'ai posé sur mon autre épaule.
À ce moment là, un collègue de Marius fait irruption dans le bar en disant :
- Marius, vas vite garer ta caisse. Les flic sont là et commencent à verbaliser toutes les voitures !
Ni une ni deux, Marius sort garer sa voiture et revient dans le bar :
- J'ai eu chaud les collègues, mais au fait, j'en était où de mon histoire ?
- Tu avais une cuisse sur chaque épaule !
- Ha ouais ! Alors à ce moment là, je lui ai bouffé la сhатте !!!
Zé tombe sur René, alors que celui ci charge la voiture pour partir à Carnoux.
- Ça va?
- Et le fiston ?
- Ça va ! Il est à Aix, y fait de la logique.
- La logique? C'est quoi la logique?
- La logique, c’est une sorte de philosophie, tu vois, que c’est logique.
- Oh explique un peu....
- C’est simple, par exemple : t'y as le poisson rouge?
- Vouais.
- Si t'y as le poisson rouge c'est que t'y aimes les animaux ?
- Vouais.
- Si t'y aimes les animaux, c’est que t'y aimes la nature?
- Et vouais, j’aime la nature. Jusque là c’est juste.
- Si t'y aimes la nature, c’est que t'y aimes les femmes ?
- Et Binssur que j'aime les femmes!
- Eh bé tu vois... c'est ça la logique : le raisonnement!
Zé repart tout content et croise Loule.
- Oh tu sais pas, j'ai vu René. Accroche toi : son fils, il fait de la logique à Aix.
- La logique ? C’est quoi la logique ?
- C’est simple, je t’explique : t’y as le poisson rouge ?
- Nan.
- Oh..! T'y as pas le poisson rouge ? Tu serais pas un peu tafiole, des fois ?
À l'époque de la grande équipe de 92, Zé et son neveu sont devant le stade Vélodrome juste avant l'ouverture des grilles.
- O' fаn, Kévin, j'ai oublié les places à la maison. Tu y vas en courant !
- Dac', tonton.
- Et fonce, hein, qu'on va louper le début, sinon !
Comme Zé habite avenue de Mazargues, dix minutes après, le petit est de retour. Il est essoufflé et semble affolé.
- Tonton, tonton!!!
- Quoi ? Quoi ?!... Qu'est-ce qu'il y a ? Tu les as pas ?.
- C’est pas ça tonton. Mauvaise limonade... c’est foutu pour le match !
- Mais qu’est ce qu’y a ? Accouche !
- À la maison, il y avait tantine allongée par terre dans l’entrée. Elle bouge pas, elle respire pas. Tonton, je crois qu'elle est morte.
- Oh рuтаin, tu m'as fait une de ces peurs ! À voir ta figure, je croyais que Papin, il jouait pas.