En vacances en France, un Belge en a un peu assez d’être l’objet de moqueries incessantes, à cause de son accent. Aussi s’entraîne- t-il à adopter celui d’un pur тiтi parisien.
Satisfait du résultat obtenu, le Belge décide de tenter le tout pour le tout : aller boire un verre dans un café de Montmartre.
- Un blanc cass’ et un Paris-beurre, mecton ! dit-il en s’avançant vers le comptoir. Et grouille-toi, ça urge !
- Mais, lui répond son interlocuteur avec un petit sourire ironique, ne seriez-vous pas belge, monsieur ?
- Ah oui mais non, hein fieu ! s’exclame le Belge, furieux et désappointé. Comment tu as su savoir ça, une fois ? J’avais un accent tout à fait parisien, non ?
- Oh, ça oui, répond l’autre. Mais ici c’est une pharmacie.
Un missionnaire arrive dans un village perdu au fin fond de la brousse africaine. Il est reçu aimablement par le chef de la tribu, qui rassemble pour lui toute la population devant la case commune.
- Mes frères, je suis venu vous parler du dieu des Blancs ! lance le missionnaire.
- Bouloukoula ! Bouloukoula ! répondent les Africains.
- Je vais vous apprendre à lire et à compter ! continue le missionnaire.
- Bouloukoula ! Bouloukoula !
- Et nous construirons un dispensaire pour soigner vos malades !
- Bouloukoula ! Bouloukoula !
Le missionnaire, un peu étonné par cet accueil enthousiaste, se tourne vers le chef de la tribu.
- Ça ne s’est pas mal passé, non ?
- Ça aurait pu être pire, dit le chef avec une moue fataliste. Venez, je vais vous faire visiter notre village.
Et il l’entraîne, lui montre toutes les cases, la rivière, l’étable…
- Prenez garde, mon père, dit-il en entrant dans l’enclos où sont parqués les buffles. Vous avez failli marcher dans la bouloukoula !
Sur un petit aérodrome privé du centre de la France, un casse-cou offre des baptêmes de l’air en biplan pour la somme de 50 euros. Un brave paysan, tenté par l’expérience, décide de monter à bord, mais insiste pour emmener sa femme avec lui, sans augmentation de prix.
- Bon, ça va ! dit finalement le casse-cou, lassé par les arguments du paysan. Montez tous les deux… Mais je vous préviens : si j’entends le moindre mot, la moindre plainte pendant le vol, vous me devrez le double tarif !
Les paysans, sûrs d’eux, acceptent, et l’avion décolle. Aussitôt, le pilote met son biplan en vrille, fait un looping, une chandelle, un effrayant rase-mottes à l’envers… Pas un mot, pas une plainte. Après dix minutes d’un vol à faire dresser les cheveux sur la tête, il atterrit et s’avoue battu.
- Monsieur, dit-il au paysan en descendant d’avion, je vous félicite. Jamais encore je n’ai vu quelqu’un d’aussi courageux que vous.
- Merci bien, répond le paysan. Mais je dois dire qu’à un moment vous avez failli m’avoir. J’ai vraiment dû faire un effort pour m’empêcher de crier…
- Ah bon ? À quel moment ?
- Quand ma femme est tombée…
Dans la campagne française, un banquier rend visite à son copain paysan, et surprend celui-ci en train de cacher son argent dans une lessiveuse.
- Mon vieux, ce n’est pas sérieux, tu devrais ouvrir un compte en banque.
- Mais ce n’est pas possible, j’ai besoin de pouvoir disposer de mon argent.
- Qu’est-ce que tu racontes ? Ouvrir un compte ce n’est pas bloquer son argent. C’est simplement plus sûr que de le garder chez soi et puis c’est pratique, tu verras ! Par exemple, tu pourras tout payer par chèque…
Le paysan suit les conseils de son banquier d’ami et, dans la semaine qui suit, fait une flopée de chèques. Affolé, le banquier téléphone à son ami.
- Attention, tu fais trop de chèques, il n’y a plus de provision !
- Ah ? Ben c’est pas grave, je vais te faire un chèque !
Voilà près d’un mois que les poilus d’un régiment d’infanterie français n’ont plus quitté leur tranchée, à Verdun : un mois de pluie, de boue, sous le feu ennemi, sans pouvoir se laver ni se raser, ni changer de vêtements…
Un beau matin, un capitaine fait irruption dans l’abri de l’une des sections de ce régiment.
- J’ai deux nouvelles à vous annoncer, dit-il. Une воnnе et une mauvaise. Commençons par la воnnе : aujourd’hui, vous aller changer de sous-vêtements !
Une véritable ovation salue cette nouvelle.
- Et maintenant, la mauvaise, poursuit le capitaine. Lieutenant Martin, vous allez changer avec le sergent Ducros. Deuxième classe Philibert, avec le caporal Dubreuil. Deuxième classe Bombard avec…
Un régiment de la Légion, pendant la guerre d’Algérie, est muté d’Oran à Constantine. Le lendemain de son installation dans ses nouveaux quartiers, le régiment se rassemble sur la place d’armes, sous les ordres de l’adjudant de semaine.
- À Constantine, fixe ! ordonne-t-il lorsqu’apparaît le colonel. Celui-ci ne dit rien, trouvant la plaisanterie plutôt amusante.
Mais le lendemain, l’adjudant recommence, et le colonel le convoque dans son bureau.
- Pourquoi dites-vous :
- « À Constantine, fixe », adjudant ?
- Ben, parce qu’on est à Constantine, mon colonel.
- Je ne comprends pas…
- Ben oui, mon colonel. À Oran, je disais :
- « À Oran, fixe ! », et ici…