Au cirque, pendant l’entracte, M. Loyal fait entrer un éléphant sur la scène et annonce :
- Si un spectateur parvient à faire hocher la tête à cet animal, nous lui remettrons immédiatement un prix de cinq cent euros.
Plusieurs dizaines d’enfants tentent leur chance sans succès puis quelques adultes, sans plus de résultat. Finalement, un vieil homme s’avance sur la piste, passe derrière le pachyderme et lui tord violemment les testicules. L’animal lève et abaisse la tête en poussant un barrissement de douleur.
- J’ai gagné, dit le vieux monsieur.
- Effectivement, admet M. Loyal.
Et il lui remet un chèque de cinq cent euros.
L’année suivante, le cirque s’arrête dans la même ville et, pendant l’entracte, M. Loyal propose le même genre de concours, mais cette fois il s’agit de faire secouer la tête à l’éléphant. Plusieurs spectateurs ont tenté leur chance et échoué lorsque le vieux monsieur de l’année précédente arrive clopin-clopant sur la piste.
- Puis-je avoir un tabouret ? demande-t-il.
On apporte un tabouret. Le vieux monsieur monte dessus, soulève une oreille de l’éléphant et murmure :
- Tu te souviens de ce que je t’ai fait l’an dernier ?
L’éléphant hoche la tête.
- Perdu ! déclare M. Loyal. Cette année, il faut lui faire secouer la tête.
- Excusez-moi, dit le vieux monsieur. Puis-je tenter ma chance une seconde fois ?
- Tant que vous voudrez, répond M. Loyal.
À nouveau, le vieux monsieur soulève l’oreille de l’éléphant et, cette fois lui demande à voix basse :
- Tu as envie que je recommence ?
Et l’éléphant secoue la tête…
Un Noir maigre comme un clou se rend chez son médecin. Celui- ci lui demande de se déshabiller, et le patient s’exécute.
Le médecin ordonne :
- Mettez-vous à quatre pattes.
L’homme, intrigué, obéit.
- Avancez, avancez, poursuit le généraliste. Là, vers l’angle, près de la plante verte. Non, non ! plus à droite. Là, reculez un peu, ne bougez plus. Bon relevez-vous, vous pouvez vous rhabiller.
Le Noir, tout de même un peu surpris, rejoint quelques instants plus таrd le médecin dans son bureau.
- Vous n’avez rien de grave, juste un peu d’anémie. Vous allez suivre ce traitement, ça ira mieux, vous verrez. Voilà, ça fera 45 euros.
L’homme paie la consultation et avant de partir :
- Excusez-moi, docteur, mais pourquoi m’avez-vous demandé de me déshabiller et de me mettre à quatre pattes ?
- Oh ! ça, ça n’a aucun rapport. On me livre tout à l’heure une table en ébène, et je ne savais où la mettre…
Un psychiatre reçoit un patient.
- Voilà, docteur. Toutes les nuits, je me réveille et j’entends les rugissements d’un lion dans le fond de mon jardin.
- Ce n’est rien, monsieur. Vous prenez les cachets que je vais vous prescrire et vous n’entendrez plus rien.
- Merci, docteur.
Quinze jours plus таrd, le même client revient :
- Docteur, vos médicaments n’ont rien fait. Maintenant, j’entends les rugissements dans la maison, au rez-de-chaussée.
- Eh bien, nous allons augmenter la dose des cachets.
- Merci, docteur.
Un mois plus таrd :
- Docteur, le lion maintenant, il rugit derrière la porte de ma chambre.
- Ne vous inquiétez pas, avec vingt cachets par jour, vous n’y penserez plus.
Trois jours après :
- Docteur, le lion, il est dans mon lit à présent.
- Bon, aux grands maux les grands remèdes. Je vais vous faire une piqûre, ce sera plus efficace.
Le psychiatre n’entend plus parler de son client. Un jour, il ouvre le journal et lit :
- « Un homme a été dévoré par un lion dans la chambre de sa maison. »
Un prêtre, un rabbin et un pasteur louent une barque et vont pêcher dans un lac. Au bout d’une heure, le prêtre pose sa canne et se lève en disant :
- Excusez-moi, mes amis. Un besoin pressant…
Là-dessus, il enjambe la barque et avance sur les flots jusqu’à la rive, puis revient par le même chemin quelques instants plus таrd, parfaitement sec.
Une heure après, c’est le pasteur qui se lève, lui aussi pour aller soulager un besoin pressant. Le rabbin, stupéfait, le regarde marcher également sur les flots, puis revenir à la barque parfaitement sec.
- « C’est extraordinaire, se dit-il. Nous devons être bénis du Tout- Puissant. Deux fois le même miracle… Au fond, pourquoi pas trois ? »
Un peu hésitant tout de même, il enjambe le bord de la barque… et coule à pic.
- Mon Dieu ! gargouille-t-il en se débattant dans l’eau du lac. Pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi eux et pas moi ?
Alors le prêtre et le pasteur lui tendent une rame pour le ramener à bord. Tandis qu’ils le hissent, le prêtre se penche vers le pasteur et lui murmure à l’oreille :
- On lui parle des rochers à fleur d’eau ?
Une religieuse entre dans une épicerie et demande une bouteille d’armagnac.
- Je ne sais pas si je dois vendre de l’alcool à une religieuse, objecte le commerçant qui est très catholique.
- Mais, réplique la sœur, c’est le seul moyen de guérir la constipation de notre mère supérieure.
- Effectivement, admet l’épicier, c’est un cas de force majeure.
Il tend à la nonne une bouteille soigneusement enveloppée dans un sac de papier et lui recommande de ne rien dire à personne.
Une heure plus таrd, le brave homme baisse son rideau de fer et rentre chez lui. En chemin, il aperçoit la religieuse ivre morte sur un banc public, la bouteille d’armagnac vide à la main. Il s’approche.
- C’est du joli, ma sœur ! Vous m’aviez dit que cette bouteille était destinée à soigner la constipation de la mère supérieure. Quand je pense que je vous ai crue…
- Mais, hips ! c’était vrai, balbutie la religieuse. Quand elle… hips ! Quand elle va me voir rentrer… hips ! vous pouvez être sûr que ça va chier.
Un organisme de tourisme a organisé une visite au Mont-Sаinт-Michel. La clientèle est très cosmopolite et Anglais, Belges, Italiens, Suisses et Américains voyagent ensemble.
Dans le car, un citoyen belge, très américanophile, a essayé d’engager la conversation avec son voisin californien, mais ne connaissant pas du tout l’anglais il a eu beaucoup de mal.
Arrivés à destination, ils se retrouvent tous au bar de l’hôtel où on leur offre l’apéritif. Le Belge cherche désespérément à parler à l’Américain et tout d’un coup aperçoit une fourmi. Il saute sur l’occasion et en montrant le petit animal, il dit :
- Fourmi.
L’Américain rectifie aussitôt :
- No, for me…
Le Belge insiste :
- Fourmi.
- For me…
- Fourmi.
L’Américain s’énerve, un peu éméché par les whiskies successifs et hurle :
- For me !
Et dans la foulée, il envoie un énorme coup de poing sur le nez du Belge qui se retrouve K.-O. Après avoir emmené le pauvre garçon dans sa chambre, un Anglais qui connaît bien la langue française explique au Californien sa méprise.
Le lendemain matin, tout le monde est dans le hall en attendant le car qui doit les emmener en excursion. Quand le Belge arrive à son tour, l’Américain confus et gêné de l’incident de la veille lui ouvre les bras en disant :
- Come here ! Come here !
- Comme hier ? Comme hier ? Alors ça ! Sûrement pas ! s’exclame le Belge.
- Dites-moi, mon ami, demande un citadin un peu snob à un brave paysan. Pourquoi cette grande vache n’a-t-elle pas de cornes ?
- Ben, j’vas vous dire, mon bon monsieur, les vaches, des foués, ça naît sans cornes. Des foués aussi, ça attrape une maladie et ça perd ses cornes. Des foués encore, ça se les casse contre une pierre…
- Comme c’est cocasse. Et c’est ce qui est arrivé à celle-ci ?
- Ben non…
- Mais que diantre lui est-il alors arrivé, à cette pauvre vache, pour qu’elle n’ait pas de cornes ?
- Ben rien, mon bon monsieur. Vu que cette vache-là c’est un cheval.