Pétasse :
Un grand classique (1878). Parmi tous les mots en "-asse", celui-ci fait figure de référence, et revient au goût du jour ces temps-ci. A l'origine, on appelait pétasse une prostituée occasionnelle ou débutante. Aujourd'hui, ce terme sert surtout à évoquer une fille sеxy et vulgaire, habillée de façon très voyante, avec des seins en plastique et une jupe de la même matière. On dit parfois une "super-pétasse" (si c'est Pamela Anderson) ou une "lumpenpetasse" (si c'est une des Spice Girls), ou encore une "tassepe" (si c'est Loubry Veronika). Attention : A partir d'une certaine heure, il peut s'agir d'un compliment.
Radasse :
Le "rade" désigne le comptoir d'un café ou d'un bar. Au départ, la radasse est donc, elle aussi, une prostituée, mais pas débutante. Elle serait plutôt sur le retour, assise sur un tabouret, en train d'attendre sa clientèle en éclusant quelques consommations offertes par la maison. Il y a chez la radasse quelque chose de très pathétique, presque "fassbinderien" : On l'imagine racontant sa vie, le rimmel dégoulinant. On pourrait dire que la radasse est à la pétasse ce que Courtney Love est à Ophelie Winter. Mais on ne le dira pas parce que ce ne serait gentil pour personne.
Poufiasse ou Pouffiasse :
Incroyable mais vrai : la pouffe possède deux orthographes. Personnellement, nous préférons les deux "f" qui sonorisent sa lourdeur. Car si "pouffiassse" dénomme aussi une femme de mauvaise vie (comme "pétasse" ), le terme n'a jamais pris au fil des années la même connotation valorisante au huitième degré. La pouffiasse demeurera toujours une sorte de pétasse boudinée que personne ne drague. Ce qui peut la transformer à tout instant (et de façon tout à fait imprévisible) soit en radasse, soit en grognasse. Si vous avez du mal à suivre, relisez depuis le début.
Conasse o… >> Cliquez pour lire la suite