Une servante de ferme quitte ses anciens patrons et se présente chez un propriétaire voisin. Le fermier la questionne :
- Vous êtes restée vingt ans chez vos anciens patrons. Pourquoi les avez-vous quittés ? Vous n’y étiez pas bien traitée ?
- Oh, si. J’étais bien nourrie, bien logée. J’avais la Sécurité sociale et la retraite…
- Eh bien alors… ?
- Là-bas, à chaque fois qu’un animal mourait, on nous le servait à table : les lapins, les canards, les poulets. Et quand c’était un cheval ou un cochon, on en mangeait toute la semaine.
- Vous savez, c’est partout pareil. Ici aussi, on fait la même chose.
- Mais vous avez un grand-père ou une grand-mère ?
- Non, je suis seul avec ma femme. Pourquoi ?
- Parce que hier, d’où je viens, le grand-père est mort !
Au beau milieu de la guerre Iran-Irak, Khomeyni convoque le général en chef des armées iraniennes.
- Connais-tu le nom de l’amiral britannique qui battit Napoléon à Trafalgar ? lui demande-t-il.
Le général ne comprend pas très bien, mais il ne lui viendrait pas à l’idée d’argumenter avec le terrible ayatollah.
- Je crois qu’il s’agit de l’amiral Nelson, répond-il.
- Exact. Et quelle particularité avait-il ?
- Euh… Il était borgne, je crois.
- Exact. Connais-tu maintenant le général russe qui battit lui aussi Napoléon ?
S’il ne s’agit que d’un jeu, le général se sent rassuré, et répond d’une voix plus forte :
- Bien sûr ! Il s’agit de Koutousov ! Il était borgne lui aussi, d’ailleurs…
- Je ne te le fais pas dire, murmure Khomeyni. Et connais-tu le général israélien qui battit les Égyptiens en six jours ?
- Oui, dit le général. C’était Moshe Dayan.
- Il était borgne lui aussi, n’est-ce pas ?
- Ben oui.
- Parfait ! dit Khomeyni en regardant son général avec des yeux terribles. Eh bien, tu sais ce qu’il te reste à faire, maintenant !
Un turfiste a décidé, pour une fois, d’emmener sa jeune et charmante femme blonde aux courses.
- Tiens, chérie, dit-il en lui tendant un billet de cinquante euros. Va me jouer ça sur Belle d’amour, dans la troisième.
La jeune femme se présente au guichet et annonce son pari, mais un gars avec une casquette à carreaux la prend par le bras.
- Belle d’amour ? Vous rigolez, non ? C’est un vrai tréteau, ce cheval-là… Jouez plutôt Rêve de mai, vous m’en direz des nouvelles !
La jeune femme se laisse influencer, joue Rêve de mai et rejoint son mari dans les tribunes, juste à temps pour voir Belle d’amour franchir la ligne d’arrivée en tête.
- On a gagné ! s’écrie le mari. Tu n’es pas contente ?
- Mon chéri, je dois t’avouer quelque chose, répond la jeune femme en baissant les yeux.
Et elle lui raconte ce qui s’est passé. Le mari, furieux, se contient et tend de nouveau un billet de cinquante euros à son épouse.
- Bon, c’est pas grave. Place-moi ça sur Vif-argent dans la quatrième…
Au guichet, la jeune femme retrouve le type à la casquette à carreaux.
- Vif-argent ? Vous n’y pensez pas ! C’est Flambeau qui va gagner. Vous pouvez me croire, le jockey est le frère de la cousine de ma concierge. C’est du cousu main !
La malheureuse fait une fois de plus confiance à l’homme à la casquette à carreaux et, bien sûr, c’est Vif-argent qui remporte la course.
- Quoi ? hurle le mari. Tu as encore cru cet escroc ? Mais bon sang qui est-ce qui m’a fichu une воnnе femme pareille !
- Excuse-moi, chéri, dit-elle d’une petite voix. Tu veux que j’aille te chercher quelque chose à boire, pour me faire pardonner ?
- Ouais, dit le gars en se calmant. Prends-moi une bière, tiens…
Cinq minutes plus таrd, la jeune femme revient avec un jus d’orange.
- Ben, et ma bière ?
- Ne te fâche pas, chéri, répond piteusement la jeune femme. J’ai encore rencontré ce type à la casquette à carreaux…