Une dame soupçonneuse de nature engage un détective privé pour surveiller son mari. Quarante-huit heures plus таrd, le détective revient avec un rapport complet :
- Votre mari est sorti de chez vous à neuf heures. Il s’est rendu dans les grands magasins, rayons lingerie, parfum et cosmétiques. Il en est sorti à onze heures, puis il s’est rendu dans un salon de coiffure pour dames. À midi, il a déjeuné sur une terrasse, puis il est allé à deux heures dans une salle de gymnastique. À quatre heures, il a pris le thé sur les boulevards, puis il est retourné dans les magasins jusqu’à six heures, heure à laquelle il est rentré chez vous…
- Mon Dieu ! dit la femme, horrifiée. Il y a une autre femme, c’est certain ! Il me trompe ! Il me trompe !
- Non, madame, répond tranquillement le détective. Il vous suit…
Un canard va voir son médecin de famille, la tête couverte de pansements.
- Mon pauvre vieux, dit le docteur canard. Que vous est-il arrivé ?
- Ben, je n’y vois plus très bien, docteur. Chaque fois que je vole, je me cogne aux arbres…
- Je vois ce que c’est, fait le docteur canard. Dites-moi, vous êtes célibataire ?
- Euh, oui, docteur, répond le canard miraud.
- Alors j’ai votre remède. Il vous faut une cane blanche !
Une petite fourmi tombée dans un verre de whisky supplie une araignée qui se trouve au bord du verre :
- Je vous en supplie, madame l’araignée, aidez-moi à sortir, je vais mourir !
- Mais petite idiote, tu sais bien que si je te sauve je vais te manger…
- Tant pis, répond la fourmi, je ne veux pas mourir noyée, tout plutôt que ça, sauvez-moi, je vous en conjure !
Alors l’araignée sauve la fourmi en allongeant une de ses pattes mais la fourmi se sauve à toute vitesse et se réfugie dans une plinthe :
- Quelle menteuse, tu m’avais dit que je pourrais te manger ! hurle l’araignée.
- Oh ! vous savez, répond la fourmi, moi, quelques gouttes d’alcool et je ne sais plus ce que je dis…
Un sinistre cortège traverse la ville : derrière un corbillard roulant au pas, un homme marche, la tête baissée, tenant en laisse un petit chien. Et derrière lui, quelques mètres en arrière, une centaine d’hommes le suivent, en file indienne.
Un passant, intrigué, s’avance vers le chef de file.
- Excusez-moi, monsieur, mais qui est la personne que vous enterrez ?
L’homme au petit chien dévisage son interlocuteur puis répond d’un air las :
- C’est ma femme, monsieur.
- Oh… Toutes mes condoléances, monsieur. De quoi est-elle morte ?
Cette fois, l’homme au petit chien commence à trouver le passant un peu pesant.
- Eh bien, dit-il d’un ton agacé, si vous voulez le savoir, c’est mon petit chien qui l’a tuée !
- Un si petit chien ? s’exclame le passant en regardant le toutou pas plus gros qu’un yorkshire. Mais comment a-t-il fait ça ?
- Je n’en sais rien, monsieur. Mais le fait est là : ma femme est morte.
Le passant réfléchit quelques instants en silence, puis aborde à nouveau le veuf.
- Dites, vous ne pourriez pas me le prêter, votre petit chien ?
- Moi, je veux bien, dit l’homme avec un haussement d’épaules. Mais vous devrez faire la queue : tous ces messieurs étaient là avant vous !
Un impitoyable homme d’affaires arrive au ciel.
- Bien, dit sаinт Pierre. Nous allons dresser le bilan de votre vie sur terre. Vous souvenez-vous de vos bonnes actions ?
- Je pense bien ! dit l’homme d’affaires. Mes Danone, mes Michelin, mes…
- Non, non ! Je parle de vos actes personnels !
- Ah… Eh bien, en 2005, j’ai donné un euro à un mendiant.
- C’est bien, dit sаinт Pierre. Et c’est tout ?
- Une autre fois, en 2012, j’ai donné dix euros pour la Croix-Rouge…
- Et c’est tout ? L’impitoyable homme d’affaires a beau se creuser la cervelle, il ne trouve rien d’autre.
- Qu’est-ce que vous en pensez, Seigneur ? demande alors Sаinт Pierre à Jésus.
- Moi, je pense qu’on devrait lui rendre ses onze euros et l’envoyer au diавlе !